Le hall d'accueil

Et un troyen, un !

T'es pas spéculateur comme Onagre, si ?

C'est bien alors, rentre !

En se baladant dans la vaste demeure, Klem croisa Fiona qui s'approcher du hall d'accueil : brr :

Bah, qu'est-ce que tu fais là, ma marraine ??

Fiona observa Klem, se demandant un instant si elle n'était pas une incarnation diabolique de sa filleule... En fait, elle allait surtout lui poser la même question!

Eh bien, heu... Je... Je viens apporter des madeleines à la maîtresse des lieux!

L'excuse était certes pitoyable, mais la Varennoise brandit son petit paquet enrubanné pour confirmer ses dires. Les connections de son cerveau finirent enfin par se faire, et Fiona se rappela avoir vu Klementein sur la liste N.O.M, d'où sa présence ici sans doute.

Ah, tiens, tant que je t'ai sous la main! Félicitations filleule, te retrouver sur une liste ducale en si peu de temps, ça prouve bien toute ta motivation! Je me demande qui t'apprend tout ça...

Se grattant le front, elle reprit dans un large sourire:

Sûrement ta marraine...!

"Scrogneugneu"

De la laine, partout... Comment faire pour ne pas éternuer, ici ? En fait, c'était tout bonnement impossible, et Napo se demandait s'il n'allait pas devenir allergique, à force.

Une pensée honteuse traversa son esprit pourtant si doux (sic)...

Seigneur, comment avait-il pu penser à cela ? Il irait à confesse pour la peine... Songer un seul instant à un méchoui ! C'est encore honteux et songeur qu'il arriva au hall d'accueil. Une demoiselle aux cheveux flamboyants et Klem' s'y trouvaient.
Napo jeta un coup d'oeil rapide sur la visiteuse, s'attardant sur la boîte que la demoiselle tenait dans ses mains, avant de demander :

Qu'est-ce qui se passe ? Un meeting ? Des questions au sujet de la liste ? Un maître mot : le mouton ! Ici on aime le mouton, tout est fait de mouton, on a des pelotes de laine-souvenir pas chères, des tripes de moutons en sauce, des abats-jours en tête de mouton heu...

On a plein de choses, mais la boutique n'est pas encore ouverte. Je peux vous aider, sinon ?

Lâchant la boite des yeux, Napo sonda un temps le visage de la demoiselle. Faisant un effort de mémoire, il prononça :

Excusez-moi... Vous ne seriez pas...






En mesure de me prêter cette jolie boîte, là ?

Fifi attendait avec impatience un compliment de Klem quand à son enseignement bénéfique de marraine lorsqu'un homme que Fiona était sûre d'avoir déjà vu quelque part passa par là. Il ressemblait étrangement à messire Napo, le Juge d'Amnistie des Pelotes, ou quelque chose comme ça, mais ses yeux rougis par un début d'allergie sans doute faisaient douter Fiona.

Voyant la fixation qu'il faisait sur la boîte, Fifi eut un réflexe de recul et faillit cacher les précieuses madeleines derrière son dos, Elle se retint à temps.

Pardon? Vous devez faire erreur, moi c'est Dame Fionavaar, pas Dame Enmesuredemeprêtercettejolieboîtelà... Mais ravie de vous rencontrer! Vous devez être messire Napo... Ou son double démoniaque, comme pour Klem...

"Zut, elle a esquivé... Foi de Napo, elle ne s'en tirera pas comme ça !" maugréa le langrois entre ses dents.

Oui, je vous avais reconnu, évidemment ! Bonjour, Dame Fianavarro. Les dernières syllabes de ce nom aux sonorités étranges inspiraient Napo... Peut-être un jour, écrirait-il un petit quelque chose avec ce nom-là dedans, ça marcherait du tonnerre, sûrement ! Et qui dit réussite publicitaire disait bien recettes avantageuses !

Revenons-en à nos moutons, voulez-vous ? Vous désiriez ? Me remettre cette jolie boîte, j'en suis sûr ! Très aimable à vous. Qu'est-ce que c'est au fait ? L'emballage est joli, mais ça ne me dit pas ce qu'il y a dedans, allons, ne me faites pas languir, dites-moi tout, je suis tellement curieux, vous savez, d'ailleurs, ma mère me disait à ce sujet...

Hum, mais je m'égare ! Allons, ne nous connaissant que très peu, j'imagine que vous venez ici plutôt pour offrir cette joli-boîte-qui-me-plaît-tant-et-dont-j'ai-la-si-forte-envie-d'ouvrir à Oksana ?

Le petit coeur de Napo se serra à l'idée que la visiteuse puisse lui répondre un simple "oui". Il n'en mourrait peut-être pas, mais il garderait des sequelles de ce refus, d'autant que ça sentait de plus en plus le calva par ici... Aurait-il encore laissé des madeleines de Pisan traîner ? A cette idée, le rouge sembla revenir aux joues du n°3...

Fifi allait réctifier Napo sur la prononciation de son nom, mais haussa les épaules et abandonna la partie. Il fallait faire plaisir au maître de maison si elle ne voulait pas se faire jeter dehors à coups de sabots dans les fesses. Déjà que l'individu sentait drôlement le mouton, elle préférait protéger ses arrières, et à fortiori son arrière-train.

Ce sont de délicieuses mad...

Voyant l'ancienne Duchesse s'approcher, Fifi adressa un large sourire à Napo et esquissa une petite révérence à l'intention d'Oksana.

Dame Oksana... Je suis enchantée, et Fionavaar! Ou l'inverse: Fionavaar, et enchantée... Je suis venue ici par pure curiosité, qui certes est un vilain défaut, mais je vous ai ramené quelques madeleines au calva pour compenser.

Devant le regard dépité de Napo, Fiona faillit conseiller à Oksana de partager avec lui, mais elle était bien mal placée pour conseiller quoi que ce soit, et puis l'empressement était condamné par Arsitote et l'homme de la maison semblait terriblement empressé.
Elle tendit la petite boîte à l'ancienne Duchesse, espérant que Mag s'était appliquée et que ce serait suffisant pour mettre son nez partout. Manquerait plus qu'elle ait à se justifier, nan mais ho...

En entendant les mots magiques, les yeux d'Oksana ne firent qu'un tour :

- Des madeleines au calva ! Quelle idée merveilleuse ! Depuis que Dame Pisan me les a fait découvrir, j'en raffole. Je vous remercie pour cette charmante initiative. Mais rentrez donc, ne restez pas dehors. Nous allons bien trouver quelque chose à boire pour les déguster.

Un cavalier portant livret azur brodé d'une rose entrelaçée d'un chardon arriva devant la porte du château de Bourmont. Sas bottes étaient couvertes de poussières et son mantel était passablement défraîchi.
Il héla le garde:
"Oh mon brave, j'ai par devers moi un message à délivrer à la châtelaine, la Vicomtesse de Bourmont. Pas de réponse attendu."
Il plongea sa main dans une sacoche de cuir et en retira un parchemin scellé.
"Remets-le à ta maîtresse. La bonne journée à toi!"
Il se dirigea vers sa monture, l'enfourcha et repartit à bride abattue.
Voici ce qu'on pouvait lire

Citation :

Ma "Duchesse",
Je serai de retour en Champagne demain, et ne manquerai pas de vous rendre visite.
Mes charges parisiennes et mon devoir envers la couronne m'ont pris beaucoup de temps. Durant mes journées de solitude, je me suis aussi souvenu du goût qu'elle avait parfois pour vous.
Le sentiment de se sentir écrasée par un poids trop lourd, la sensation d'être incomprise mais de devoir malgré tout continuer la tête haute.
Nous serons jugés sur nos actes et non sur nos paroles n'est-ce pas?
Mais voilà que je vous raconte de sombres choses alors que je reviens enfin chez moi. Pour combien de temps je ne le sais encore.

J'ai hâte de pouvoir bavarder un peu avec vous, ainsi que nous le faisions auparavant.
Je vous prie de saluer messire Napo de ma part, et je me permets de vous embrasser.

Bien à vous.

Pisan

ivan arriva à proximité de la grande batisse. La grandeur des lieux l'impressiona un peu. Il n'était jamais venu dans une demeure aussi majestueuse, sa seule experience en la matiére était son arrivée dans les murs de la chancellerie de Champagne...

Apres avoir cogné le heurtoir contre la porte il fut introduit dans un vestibule par un valet.
Apres l'avoir allegé de ses vetements les plus chauds, il lui amena quelques victuailles et une chope de spéciale afin de le faire patienter.

Merci mon ami, cette speciale est delicieuse. Pourriez vous dire à la maitresse de séant que je desire m'entretenir avec elle...

Ivan repris sa degustation pendant que le valet pris congé...

Oksana fut prévenu qu'un homme venait d'arriver. Ayant reçu une missive quelques temps auparavant d'un homme qui désirait s'élever dans la société, elle pensa qu'il ne pouvait s'agir que de l'auteur de ce courrier.

Elle descendit donc afin de s'entretenir avec lui.

- Bonjour messire. Je me présente, Oksana, maitresse de ces lieux. Que puis-je pour vous ?

ivan vit entrer dans le hall une grande dame brune tres élégante, de long cheveux bouclés tombant sur les épaules.
Celle ci s'adressa a lui:

Citation :

-Bonjour messire. Je me présente, Oksana, maitresse de ces lieux. Que puis je pour vous?

Ivan retorqua:

Mes respects gente dame. Je suis sir_ivanhoé je vous ai envoyé missive il y a peu. Par retour de coursier vous m'avez fait dire de venir vous rendre visite afin de confronter nos points de vue et de voir si nos visions pouvaient etre compatibles.
En vous attendant je me suis permis de parfaire mes connaissances avec notamment le livre tres interessant, qui se trouvait là, sur une console.

Ivan déposa l'ouvrage qu'il tenait en main, la couverture sur le dessus où l'on pouvait voir un titre evocateur...

- Vous n'avez pas perdu de temps, je trouve cela très bien. Je vais vous faire préparer une chambre pour le temps de votre séjour parmi nous. Ainsi, nous aurons le temps de faire plus ample connaissance et vous pourrez vous familiariser avec ces lieux et ses habitants.

Ne prenez pas peur, les hommes d'ici sont en général de grands buveurs mais ils sont très serviables. Je vous présenterais notamment Napo et MasterJ dès leur retour.

Ce nouveau venu faisait bonne impression à Oksana. Il n'était d'ailleurs pas sans lui rappeler son ancien ami Caribert et son armure rouillée, sauf que celle de ce champenois était rutilante. Il semblait sur de lui et motivé, et son apparente assurance lui donnait envie de le prendre à son service. Restait à demander l'avis de Napo et MasterJ, ce qui n'était pas assuré pour le premier, étant en pleine période de jalousie depuis le retour du lieutenant Starfox. Rien que le fait d'être du sexe masculin et Napo bondissait, prêt à attaquer. Pourtant, hormis sa jalousie, il ne montrait plus guère d'amour ou de tendresse pour elle depuis un certain temps déjà. Starfox, au contraire...

Réalisant que ces pensées s'égaraient devant un inconnu qui attendait son bon vouloir, elle se reprit et l'invita à passer dans le salon. Il était bientôt l'heure du repas et elle espérait que ses amis viennent se sustenter ici ce soir. Ce serait l'occasion de discuter à plusieurs.

- Messire, si vous voulez bien me suivre. J'espère que mes amis ne vont pas tarder, auquel cas je les ferais mandater. En attendant, pouvez-vous me décrire un peu votre parcours je vous prie ?

Ivan regardait son hotesse, celle ci semblait plongée dans ses pensées. Il n'osa pas la deranger et attendit qu'elle revint à elle.
Apres quleques instants de reflexions interieure elle s'adressa a lui:

Citation :

- Messire, si vous voulez bien me suivre. J'espère que mes amis ne vont pas tarder, auquel cas je les ferais mandater. En attendant, pouvez-vous me décrire un peu votre parcours je vous prie ?

Je suis votre obligé madame. Je serais honoré de faire la connaissance de vos hotes.
Pour mon parcours celui ci est assez modeste.
Je suis (re)né a clermont il y a peu, le 3 Novembre 1440, j'ai passé avec succés le concours des Avocats du Dragon, célèbre cabinet reconnu par sa majesté, et afin de m'investir dans la vie de mon village je suis un des miliciens de la FISC clermontoise.
Dans ce cadre j'ai d'ailleurs récemment participé à la reprise de la mairie suite à de tristes évènements.

- Clermont ! Ma ville ! Vous devez donc connaitre mon filleul, le sieur Donatien. Vous risquez également d'y rencontrer le Chevalier Napo, habitant de ces lieux. Il aime à fréquenter les tavernes et à y boire. D'ailleurs, je sens que tant que nous n'aurons pas fait monter à boire, nous ne le verrons pas dans cette salle, ni même le Vicomte de Juniville.

Ce disant, elle fit signe à la femme à tout faire qui se trouvait non loin d'aller quérir le sieur Gab afin qu'il choisisse quelques bonnes bouteilles survivantes de leurs beuveries.

On parle de moi ?

Ayant quitté son bureau en entendant du monde dans le vestibule, Napo était descendu pour voir de qui il s'agissait. Curiosité bien normande, à n'en pas douter.
Jetant un regard au nouveau venu, il tenta de voir en lui non pas un éventuel amoureux de sa belle, mais un visiteur comme un autre. Ce n'était pas facile, mais peut-être qu'il arriverait un jour à se débarasser de sa jalousie maladive.

Il interrogea Oksana du regard, se demandant si elle s'occupait de faire les présentations ou s'il y allait directement. Dans le doute, il se lança :

Bien, vous l'aurez peut-être deviné, je suis Napo76. Puis-je savoir vos noms et le but de votre visite ?

Cette introduction était sans doute peu protocolaire, mais au moins, le langrois n'avait pas encore menacé le visiteur, peut-être y avait-il déjà du progrès ?

Gab allongé dans la cave, quelques bouteilles vides éparpillées autour de lui...

La bonne à tout faire arriva et lui donna des coups de pieds pour le reveiller:

-"debout ivrogne, y a la maitresse qui te demande avec quelques bouteilles!"

Gab s'agitant légèrement, se réveilla d'un bond en comprenant qu'on allait picoler

-"je foooooonce, tu pouvais pas venir plus vite toi?, tsssss

Gab attrapa quelques bonnes bouteilles, Oksana, ne le demandait que rarement, ça devait surement être important alors il choisit quelques bon cru!

En partant il claqua sa main sur les fesses de la bonne en lui dit en la narguant:

-" Et amènes des verres, au lieu de rester plantée la!!!"

Il fonça vers l'accueil et il entra en trombe.

-"Bien le bonjour ici,

voila voila, comment que ça va?

j'ai mis un peu de temps, j'étais occupé avec un nouveau classement dans la cave."

Il posa les bouteilles sur une petite table à l'entrée.

-"Y a pas la bonniche pour avoir des verres? qu'est ce qu'elle fout cette feignasse?"