|
|
| [RP] Noli occidere moutonem | |
|
+4Arthuro Klouska Kelso oksana 8 participants | Auteur | Message |
---|
oksana Objet de tous les désirs
Nombre de messages : 4965 Age : 53 Localisation : Le coeur près de Napo et Master, le corps fantomatique Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 16:58 | |
| [In memory at Napo76 and MasterJ - RP ouvert, réplique ou pas de celui en gargote]
Des années que la haine champeno-artésienne était vivace, des années de provocations, de haine, de tentatives de réconciliation. Et puis un ordre. Celui du Duc Kelso de monter une armée pour défendre le duché contre d'éventuels prédateurs. Des mois qu'elle était à la tête de cette armée, défendant Reims, puis Compiègne. Des ordres stupides, de tuer à vu, sans sommation. Des pertes inutiles, de voyageurs inutilement mutilés, de pauvres ères sans défense et sans mauvaises intentions.
Et puis enfin, l'ordre d'aller sur les terres adverses. Mais à petits pas, doucement, presque en frappant avant d'entrer. On prend la mine, on attend et on retourne au bercail. Et puis on retourne voir si la mine se porte bien. Et puis, lorsqu'on sait que les défenses adverses se sont consolidées, on envoie les hommes à l'abattoir, sans mots d'encouragements, juste avec des ordres laconiques : allez à Peronne, bonne chance.
Bien sur. Bonne chance. Quand on sait qu'il y a deux armées là où il n'y en avait qu'une quelques jours auparavant.
Mais là est la différence entre le chef et le subalterne. Le premier donne des ordres, le second obéit et n'a juste le droit que de se taire et d'avancer en silence, d'offrir sa vie pour un idéal sacrifié sur l'autel du pouvoir.
Alors on motive les troupes et on se jette à corps perdu dans le combat.
Premier assaut, quelques pertes mais les armées sont refoulées. On recule, on retourne sur nos pas, on panse nos plaies, on refait le plein, et on repart. Les combats s'intensifient. Les pertes se comptent des deux cotés. Pas un seul mot d'encouragement, de félicitations, de regrets de la part de l'état major. Encore moins de la part du duché pour lequel on se bat. Bien trop content le dirigeant, d'assister à la perte de ceux qu'il ne considère pas comme des défenseurs, mais comme des ennemis à son petit pouvoir ducal, de la part de ceux qui osent se mettre en face de son ascension despotique. Tout juste si on ne l'entend pas applaudir aux pertes de son trône qu'il pourrit jusqu'à la moelle par le seul fait que son séant puant soit posé dessus.
Et puis....
Oks ! Attention !
Un cri s'élève au coeur des combats. Dans ces moments là, pas de hiérarchie. Nous sommes tous sur la même galère, tous égaux face à la mort. Tous courageux au même titre. Tous conscient des risques même si les enjeux sont bien trop éloignés de nous pour qu'on en tire le moindre profit, la moindre gloire.
Juste le temps de se retourner pour esquisser un coup qui aurait pu être fatal. Fidèle bouclier qui se brise pour nous sauver la vie. Un coup à l'adversaire qui tombe. Ce n'était pas pour cette fois-ci. Pas pour nous. Mais pas le cas pour tous non plus. D'autres n'ont pas eu cette chance et sont à terre, rapidement sortis du champ de bataille pour être rapatriés au campement.
Les combats s'affaiblissent, pour cesser tout à fait. Provisoirement. Les ennemis se toisent mais se retranchent dans leurs camps pour reprendre des forces. Fin de l'acte II. | |
| | | oksana Objet de tous les désirs
Nombre de messages : 4965 Age : 53 Localisation : Le coeur près de Napo et Master, le corps fantomatique Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 17:30 | |
| Nuit du 28 au 29 septembre 1459 - Camp de la mine Peronne/Compiègne
L'ordre arrive : pas de repos cette fois-ci, il faut reprendre l'assaut. A peine le temps de penser les plaies. Les plus superficielles se soigneront seules. Les plus blessés sont ramenés à l'hospice de Compiègne. Ceux qui ont perdu des armes repartent sans, avec seulement leurs corps comme protection et leurs mains comme armes.
Allez au front défendre ses hommes. Leur assurer de son soutien par la présence. Leur montrer la détermination. Ne pas penser à la mort. Pas le temps d'avoir peur. Pas le temps de réfléchir.
Au loin, derrière les remparts, à l'abri des barricades, les adversaires nous toisent, nous provoquent. Ils savent qu'ils ont l'avantage. Ils sont plus protégés, eux. Ils nous voient arriver de loin. Ils ont le temps de se préparer, d'anticiper, de viser.
Derrière, les hommes suivent sans se poser de questions. Ils sont là pour se battre, ils sont toujours prêts à donner leur vie, à se protéger les uns les autres. Unité toujours.
Les portes s'ouvrent, laissant se déverser des flots de combattants ennemis. Le combat en face à face reprend, sanguinaire, sans pitié. Les hommes sont déchaînés, oubliant qu'ils se battent contre leurs semblables. Qu'ils ne sont que des hommes eux aussi. La plupart savent-ils seulement pour quoi ils se battent ? Pour qui ? Dans quel but ?
Elle sait que leur avenir ne sera pas meilleur, qu'ils gagnent ou qu'ils perdent. Pas davantage que le sien d'ailleurs. Et puis, qui à quoi à y gagner ? Elle n'est pas certaine qu'il y ait quoi que ce soit comme enjeu si ce n'est asseoir son pouvoir aux yeux du peuple.
Mais les ordres sont là. Il faut y aller, se jeter dans la bataille et tout donner. Même sa vie...
Peronne - Même nuit.
Vicomtesse !!!!
Encore un cri. Une des plus ancienne des Loups, veuve de son ami et mentor Kurtwagner, Petillante est à terre, touchée. Réflexe malheureux : se pencher pour évaluer ses blessures. Baisse de la garde. Erreur de débutante. L'adversaire, lui, n'en a cure. L'occasion est trop belle. La pointe de l'épée s'enfonce dans les chairs tendres. Les os craquent. Un cri à peine étouffé.
Ahhhhhhhhhh
La vicomtesse est à terre. L'armée a perdu son capitaine. Les limbes de l'au-delà sont tout proches. La faucille erre à la recherche d'âmes damnées à emporter. Elle n'est plus. D'où viendra le salut ?
Fin de l'acte III. | |
| | | Kelso Armure bourmonesque
Nombre de messages : 3557 Date d'inscription : 08/06/2009
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 21:21 | |
| Péronne - 29 Septembre 1459-
La bataille faisait rage … les remparts se trouvaient juste devant eux et pourtant si loin. L’armée des Bleus et des Grizzly combattaient côté à côte depuis des jours. Un vacarme, des bruits de lame, de cris, d’insulte, d’ordre … La plupart des combattants - même tous- ne savaient même pas pourquoi il devait rentrer dans Péronne. La mine prise, ils auraient pu rester en poste tranquillement, re-décorant la taverne au couleur Champenoise avec quelques touches pour la Reine. Mais non, il était tellement plus facile de donner des ordres depuis un Castel. Quelle histoire tout ça, certains se retourneraient dans leur tombe s’il voyait à quoi est réduite la Champagne. Comment un homme pouvait ruiner les espoirs et le travail de plusieurs années.
Parmi tous les cris, il reconnut sa voix. Comme un moment au ralentit, Kelso se retourna pour apercevoir sa Vicomtesse tomber à terre. Impossible ! Il balança un coup de poing dans la face de son assaillant et lui tourna le dos pour courir aider Oksana. Il se jeta à genoux auprès d’elle, déposant son arme -geste inconscient en temps de guerre- pour porter sa main puis sa deuxième main à la blessure ventrale tentant d’arrêter le saignement. Mains déposées, il chercha du regard quelqu’un pour venir l’aider mais en vain, tous étaient en train de tomber soit de fatigue soit blessé soit pire encore …
Hey mais tu fais quoi là ? Tu lâche l’affaire face à des artouzes ? Toi qui voulais venir combattre ... allez, regardes, ils n'attendent que toi pour se prendre une rouste.
Allez debout bordel, lève toi !
Il se mit à genoux, tentant de la bouger vers la tente médicale, histoire de la sortir du champs de bataille. | |
| | | oksana Objet de tous les désirs
Nombre de messages : 4965 Age : 53 Localisation : Le coeur près de Napo et Master, le corps fantomatique Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 21:46 | |
| La brume. Une fine brume d'hiver, comme quand le soleil se levait sur une étendue d'eau qui commençait à dégeler, s'emparait d'elle. Elle se sentait partir doucement, appelée par une douceur infinie. C'était doux, c'était chaud, c'était calme. Plus rien n'existait. Plus qu'elle. Même la douleur s'était estompée. Il n'y avait plus personne, plus de combats, plus d'armée, plus d'ordres. Le vide. Le néant l'enveloppait délicatement. Elle se sentait monter dans les nuages, vers un au delà d'une incomparable délicatesse.
Puis soudain, des appels. Lointains. Puis la douleur. Lancinante. Cruelle. Poignante.
Elle revenait à elle, malgré elle. On la rappelait ici bas. Elle entrouvrit un œil et reconnu son fidèle Kelso. Il était là. Il lui avait promis de ne pas l'abandonner. Elle referma les yeux puis voulut le rassurer.
Kel... ça va aller. Tout va bien... Je vais me lever.
Elle fit un effort qui lui sembla surhumain mais resta collée dans ses bras. Plus rien ne répondait. Seule la douleur la parcourait sans qu'elle ne puisse la définir ni la localiser. Seule la chaleur dominait. Une chaleur douce et tiède. Rouge. Mais qu'elle ne pouvait voir.
Kel... Pardonne-moi. | |
| | | Klouska Diva des aiguilles
Nombre de messages : 1568 Age : 41 Date d'inscription : 07/12/2009
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 22:08 | |
| Peronne, le 29eme jour de ce mois de Septembre.
Les combats, les cris, la mort... la Guerre faisait rage autour d'elle. Nouvel assaut cette nuit, tous prêt à combattre jusqu'au dernier souffle de vie. L'épée à la main gauche, prête à s'abattre sur le premier Artésiens qui croiserait son chemin. Le bouclier, contre son flanc, parviendrait il à repousser tous ces assaillants ? Cette fois encore, elle n'avait pas été placée en premiere ligne et avait été spectatrice des premiers affrontements. beaucoup, trop de visage de ses freres d'armes semblaient meurtris par leurs blessures. Alors qu'enfin un soldat ennemi semblait 'disponible', elle fonca droit sur lui, tête baissée, afin de lui régler son compte. A mi-chemin, un hurlement la sortit de sa fureur. Cette voix, elle ne pouvait se tromper.. etait celle de sa Suzeraine. Elle avait fait le serment de la protéger au prix de sa vie et voila qu'elle avait faillit.. ni une ni deux elle devia sa trajectoire et s'elanca auprès de Kelso qui soutenait Oksana.
Du sang... beaucoup de sang.. il fallait agir vite.
Vicontesse..... bredouilla t'elle en cherchant le regard de Kelso.
| |
| | | Kelso Armure bourmonesque
Nombre de messages : 3557 Date d'inscription : 08/06/2009
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 22:18 | |
| - Yunab a écrit:
- Nuit du 28 au 29 septembre 1459
Les cris, le sang, cette odeur de rouille qui devenait étrangement familière au fil des semaines passées avec ses frères d'armes . cette nuit était sans doute la pire de toute mais bon sang, qu'est-ce qu'ils fichaient là? ils le savaient tous que c'était inévitablement vouer a l'échec pour ce soir du moins et pourtant non, les ordres étaient bien arrivés, il fallait se diriger vers Peronne.
Seul point qui la rassurait, il était près d'elle, comme tous les autres d'ailleurs, si il avait bien un endroit ou l'on pouvait laisser ses querelles de cotés, c'était sur un champs de bataille.
Elle était encore légèrement en arrière lorsque le premier assaut toucha la première ligne, le bruit des épées qui s'entrechoquent et de nouveau cette odeur qui empli d'un coup l’atmosphère, celle du sang qui se versait encore devant le visage inquiets des plus jeunes qui ne comprenaient pas ce qu'ils faisaient ici.
Elle jeta un regard dans sa direction pour s'assurer que tout allait bien pour lui quand soudain, non loin d'elle un cri retint son intention,le capitaine des "grizzlys" , la vicomtesse de Bourmont était a terre, puis une silhouette familière passant en trombe a ses coté afin de rejoindre celle-ci
c'est alors qu'a quelques pas d'elle, arrivait une artésienne prête a en découdre tandis que du coin de l’œil elle reconnu kelso, agenouiller auprès de la vicomtesse, ses armes a terre alors qu'un ennemi se rapprochait dangereusement de lui , poser ses armes, il avait perdu la tête!
pas le temps de réfléchir, seul agir comptait, elle repoussa l'assaillante d'un coup de bouclier bien placer en plein visage, la laissant sonner avant de se précipiter devant eux, alors que le félon s’apprêtait a porter un coup a son ami.
non ne pas réfléchir et juste laissée la lame pénétrée sa chaire et dans un dernier soupir le regarder tomber au sol...
[hrp]29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Parinor. Ce coup l'a probablement tué. 29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Damefrenegonde. Vous l'avez légèrement blessé. 29-09-2011 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Chimay Bleue" dirigée par Zazaroyaume et l'armée "Les Dragonniers" dirigée par Nico905.[/hrp] | |
| | | Kelso Armure bourmonesque
Nombre de messages : 3557 Date d'inscription : 08/06/2009
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 22:18 | |
| Evidement qu’elle ne se lèverai pas, c’était impossible vu son état. Il gardait espoir malgré tout. Cet état, il le connaissait que trop bien , il y avait gouté et aurait voulu se laisser partir tranquillement sans souffrir. Hors de question de la laisser filer et de se retrouver « orphelin ». Son visage se fondait et celui de Bibi apparut. Manquait plus que ça. Les deux s’étaient jurés de la protéger jusqu’à ce que mort s’en suivre. Il marmonna des paroles incompréhensibles, secoua la tête et revient à la dure réalité. Il laissa une main sur la blessure et l’autre vient se loger dans la main d’Oksana qu’il resserra.
Evidement que tu vas bien. Tu n’as presque rien. Juste deux trois petits égratignures. Ils sont incapables de faire du mal à une mouche. Tu vois, tu es bien trop forte pour eux. Et oui, c’est pas n’importe qui, qui aura ta peau encore moins un Artichaut.
Allez chut, je vais te sortir de ce pétrin.
Il ne faisait même plus attention aux ennemis autour de lui. Il était complètement concentré sur elle quand il sursauta cherchant de sa main son arme quand il vu un ennemis tomber à terre et Yu se tenir juste là. Elle venait de lui sauver la vie. Il balbutiait des mots, son regard perdu entre les yeux Bourmonesque et ceux de son amie. Il finit par incliner la tête pour la remercier. Puis Klousky arriva aussi vite.
Je … je vais la bouger, parce que là, c’est pas sécurisé et … la bas, ca sera mieux. Près de la tente médical, elle pourra être amené à Compiègne rapidement.
Euh Yu ? Merci …
Klousky, ne t‘inquiètes pas. Celui qui la tuera n‘est pas encore né. Elle est juste saunée … Il faut continuer à se battre, pour elle. Je l‘amène à la tente et je reviens vous épauler aussi vite.
Il laissa son arme sur le champs de bataille parmi les autres corps, relâcha sa main et glissa ces bras sous elle pour la soulever. Misère, si jamais il lui faisait plus de mal que de bien en la bougeant ? Qu‘importe, il fallait prendre le risque.
Il se releva en la gardant dans ces bras. Combien de fois avait il rêver pouvoir faire cela … l‘avoir dans ces bras. Il se précipita dans leur campement où il la déposa sur une planche de bois … à côté des autres blessés … Il y en avait tant. Aussitôt les médicastres affluèrent autour d‘elle. Il se devait de repartir sur le front, il ne pouvait pas laisser les autres.
Il la regarda, s‘approcha, se saisit de sa main qu‘il serra. Il approcha sa bouche de son oreille pour lui murmurer quelques paroles et finit par lui déposer un baiser sur la joue et se recula.
Ne la laissez pas partir.
Il se retourna et repartit au front. | |
| | | Arthuro Visiteur
Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 20/09/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 22:28 | |
| Pleurer toutes les larmes de son corps, voila ce qu’il voulait. Jamais, il n’aurait penser que les hommes puissent se faire autant de mal. Alors quoi ? Parce que deux grattes papiers en décidé comme sa, le guerre était déclarée ? Les hommes mouraient pour des valeurs, pour des principes mais les faits quoi ? Le jeune bridé était en panique. Son commandant Sirwiston avait été blessé hier, sa Colonelle Petillante venait tout juste de tomber à son tour, amener par les blouses blanches ainsi que sa GES. Qui était la pour le guidé maintenant ?
Son arme en main, il ne savait pas quoi faire. Il avait peur. Des cris, du sang … des larmes sur son visage. Il ne savait plus où tappé ni que faire. Il resta planter au milieu du champs de bataille parant les coups aussi bien qu’il pouvait. Il s’essuya le visage des larmes qui coulait. Si son Capitaine le voyait, il lui botteré le cul. C’est pour ça que le jeune soldat se remis.
Il faisait de grand geste rotatif autour de lui en essayant d’en tuer le plus possible puis il se mit à reculer essayant de trouver un visage familier parmi tout ce sang. Il aurait voulu crier « pourquoi » mais aucun son ne sortait. Et s’il partait ? Non jamais, il n’était pas lâche, il était simplement jeune et apeuré.
Force et Honneur, Force et Honneur, qu‘Aristote nous vienne en aide … | |
| | | hersent Infirmière presque sexy
Nombre de messages : 2961 Date d'inscription : 27/12/2010
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 29 Sep 2011 - 23:17 | |
| [Compiègne, le 29/09/1459]
Hersent s'était remise de son coup de plat d'épée à l'épaule. Elle avait encore mal à lever le bras, elle attendait que Polibe passe en caserne en même temps qu'elle pour qu'il lui remette l'épaule en place. Elle sortait de l'auberge quand elle vit arriver un convoi de blessés. Elle se précipita vers le chariot afin d'aider aux soins d'urgence qui s'imposaient: elle étouffa un cri en reconnaissant parmi les blessés graves sa suzeraine, la Vicomtesse Oksana.
Vicomtesse!!!! Vicomtesse!!!! Que vous est-il arrivé? s'adressant aux soldats du convoi Que lui est-il arrivé? Elle examine de plus près sa suzeraine et constate des blessures au ventre pas jolies à voir.
Elle ouvrit brutalement la porte de l'auberge et fit signe aux soldats d'apporter une civière afin de déplacer prudemment la Vicomtesse et cria à l'aubergiste d'approcher deux tables ...cela servirait de table d'opération.
Vous deux, là-bas prenez la civière pour y transférer la Vicomtesse et vous l'aubergiste débarassez-moi ces deux tables et rapporchez-les pour qu'elles servent de table d'opération...non seulement j'ai la Vicomtesse à soigner mais j'ai plusieurs soldats à rafistoler...mettez de l'eau à chauffer et préparez-moi des linges propres en quantité!
Elle courut chercher sa trousse d'herboriste ainsi que son matériel médical et revint pour superviser le transfert des blessés. Elle se rendit compte qu'elel ne pourrait assumer tous les soins seule, aussi envoya-t-elle un gamin chercher Légolas.
[HRP: ma brune, herboriste et médicastre de son état, peut-elle s'occuper des soins à apporter à sa suzeraine? Ljd Oksana?] | |
| | | ptifou Visiteur
Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 21/06/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Ven 30 Sep 2011 - 6:55 | |
| C'était cà première guerre jamais il n'avait vue autant de sang couler autant de gens tomber autant de frère d'arme , il en était tout secouer il ne savait plus quoi faire . Il resta prostrer quelque instant avant l'un hurlement ne vienne le réveiller il regarda autour de lui pour d' où cela provenait ,un groupe de gens s' afferai à protéger un lieux il y voyai la ges ainsi que kelso et tout les autre de la demeure . Il alla voir de qui s' agissai et une fois arriver il voyai la vicomtesse allonger il demanda à hersent si elle allait bien? En même temps il s' aperçu que hersent aussi avait été blesser et lui demande si ce n'est pas trop grave.
est ce quel va bien?mais nous aussi vous êtes blesser nous aller bien?
Ptifou ce tournoi face à la batail pour ne pas être pris en lâche et aussi pour couvrire .
| |
| | | Suzette Maitre queue
Nombre de messages : 1002 Localisation : En cuisine Date d'inscription : 08/09/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Ven 30 Sep 2011 - 14:58 | |
| Suzette était maintenant remise des ses blessures, quelques cicatrices restaient visibles et quelques légères douleurs venaient lui rappeler sa mésaventure de temps à autre mais rien de plus. Elle se promenait de plus en plus, se rendait en ville, visitait tous les recoins du domaine et travaillait de nouveau. Elle savait que la guerre faisait rage au nord de Compiègne et, entre la rumeur populaire, les tavernes, les conversations entendues au marché etc...il lui était facile de savoir comment la situation évoluait.
Sauf que ce jour là, alors qu'elle déambulait entre les étals du marché, la rumeur lui glaça le sang... Il se disait que Dame Oksana était tombée sur le champs de bataille. Dès lors, impossible de savoir si elle était encore vivante. Les hypothèses les plus folles s'amplifiaient dans les ruelles et chacun y allait de son grain d'imagination.
Secouée, perdue, paniquée la petite Suzette. Au fond d'elle, elle commença à prier Aristote mais elle voulait agir. Elle savait où se trouvait le campement retranché prévu pour accueillir les soldats blessés. Sans trop réfléchir, elle interpella un cavalier qui semblait prendre la bonne route. Elle monta derrière lui et ensemble il gagnèrent le camp. Un bref remerciement et la voilà qui court à travers le chaos. Elle s'arrête devant un soldat et lui demande, le souffle court, où se trouve Dame Oksana. L'index de l'homme pointe l'auberge. Suzette s'apprête à reprendre sa course mais le bras viril de l'homme la saisi par le bras, ses yeux débordent de désespoir : - P'tite...c'est pas beau à voir... - J'y vais quand même messire. En approchant de l'auberge elle reconnaît la voix d'Hersent. Bref moment de soulagement et d'espoir. Ses mains tremblent un peu mais elle pousse, pleine d'appréhension, la porte de l'auberge. La gamine manque de s'évanouir. L'odeur du sang la happe violemment, les cris de souffrance ou d'agonie la paralysent et ce rouge omniprésent lui brûle les yeux. Instinctivement, elle se met à prier : - Spoiler:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés En la Vie Eternelle.
AMEN
Elle se reprend, l'heure n'est pas à la lamentation. Il faut s'y mettre, se faire violence et aider. Oui, voilà, aider comme elle l'a elle même été quelques semaines plus tôt. Cette idée lui donne du courage. Elle s'approche d'Hersent qui, concentrée sur son travail, ne l'a pas vue. - Dame Hersent, je veux vous aider. Je vous ai vu faire sur moi des jours durant, j'ai retenu les noms des instruments. Je peux faire aide de camps et courir chercher tout ce qu'il vous faudra. Elle tourne difficilement la tête vers le corps qui gît sur la table. Suzette repousse une nausée et sent son front perler de sueur. - Par Aristote... Oksana est étendue là, baignant dans une marre de sang. Son visage est blafard, ses traits sont tirés mais sa cage thoracique, à travers quelques soubresauts, prouvent qu'elle vit encore. - Mais jusqu'où ira la folie de cette guerre... pense-t-elleAttendant une réponse d'Hersent, elle se glisse tout près de la vicomtesse et, avec une infinie délicatesse lui prend la main, sans trop la serrer. Elle se penche vers le visage éteint et murmure : - Dame, c'est Suzette...euh...Suzette l'auvergnate... Je viens aider Hersent, enfin si elle veut bien. Ça va aller maintenant hein. Vous vous rappelez quand j'allais pas bien, vous m'avez dire de tenir bon. Alors maintenant c'est vous qui allez tenir le coup. Ne voulant pas la fatiguer d'avantage, elle recula dans l'ombre d'Hersent qui organisait la prise en charge de la blessée. | |
| | | hersent Infirmière presque sexy
Nombre de messages : 2961 Date d'inscription : 27/12/2010
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Ven 30 Sep 2011 - 17:16 | |
| Hersent organisait les opérations à pratiquer sur les blessés et avait réquisitionné l'auberge car la tente médicale devenait trop exiguë pour soigner dans de bonnes conditions. Alors qu'elle revenait avec sa mallette sous le bras, elle vit Suzette au chevet de la Vicomtesse: un sourire éclaira son visage, une aide supplémentaire ne serait pas de trop loin de là. Elle entendit les derniers mots de la jeune fille et s'empressa de lui répondre:
Dame Hersent sera ravie de votre aide jeune fille. Par contre, il faudra avoir le coeur bien accroché car ça ne sera pas toujours très joli à voir. Bon, Suzette, lavez-vous soigneusement les mains, mettez un linge sur votre bouche pour ne pas envoyer ni recevoir d'humeurs. Quand vous aurez fait tout ça, vous commencerez à découper les tissus ensanglantés des vêtements de la Vicomtesse...heureusement qu'ils ont eu la bonne idée de lui ôter son armure avant de la rapatrier ici.
Hersent courut dehors pour voir si Légolas arrivait avec son matériel: il ne fallait pas tarder à commencer les différentes opérations car les chairs meurtries risquaient de se nécroser rapidement. | |
| | | Légolas Visiteur
Nombre de messages : 273 Localisation : Compiègne, Jouarre et la Confrérie Date d'inscription : 30/08/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Sam 1 Oct 2011 - 17:02 | |
| [Compiègne, le 29 septembre 1459. Tente de soins]
Etant que légèrement blessé par rapport à ses Frères et Sœurs d’Armes, Légolas s’était occupé des blessés avec l’aide d’Hersent. Dire que lui pensait prendre du repos mais non, il ne peut pas laisser toutes ces personnes sans soins. De plus, Wilus qui est également Médecin, ne pourra pas aider les deux Etudiants de médecine, ça sera donc à eux, avec quelques aides, de se débrouiller. Enfin, il y a quelque chose de très enrichissant dans tout ça, c’est qu’ils vont pouvoir mettre en pratique ce qu’ils ont appris à Belrupt.
Mais voilà, la tente de soins n’est pas assez grande pour accueillir d’autres blessés de guerre, que Hersent a été obligée de réquisitionner une auberge. En effet, le jeune Elfe n’aurait dû prévoir plus grand mais il ne pensait pas qu’autant de Champenois seraient revenus. Heureusement que le Tenancier a accepté que son établissement serve de lieu médical. Le blondinet était en train de s’occuper de ces nouveaux blessés, ceux arrivés le 29 septembre 1459.
Légolas est en train d’évaluer les blessures. Certaines ne nécessitent pas de points de sutures, uniquement un pansement après avoir désinfecté le tout, tandis que d’autres ont besoin d’être refermées. D’ailleurs, suivant la profondeur de la plaie, l’adolescent n’utilise pas le même point. C’est entre différents points de sutures que le futur Médecin est en train de jongler. Heureusement qu’il s’était entraîné sur des pieds de cochon, bien avant que la guerre éclate dans le Royaume, pour pouvoir maîtriser ces techniques. Hé oui, ces exercices pratiques ont bien été utiles pour le garçon.
C’est avec une certaine dextérité que le jeune Premier Lieutenant suture les plaies des blessés. Non seulement qu’il faut aller vite, qu’il faut faire ça bien et proprement. De plus, on recoud pas une blessure comme on recoud un tissu. Alors que Légolas était en train de s’affairer auprès d’un soldat, qu’un jeune garçon arrive, essoufflé. D’ailleurs, l’enfant est écoeuré de voir ce triste spectacle qui s’offre à lui. Enfin, il sait qu’il ne va pas rester longtemps dans cette tente, qu’il crie.
« Sir Légolas ! »
Le blondinet se retourne et voit ce gamin qui peine à reprendre son souffle.
« Sir Légolas ! On a b’soin d’vous à l’auberge »
« Calme-toi et dis-moi qu’est-ce qui se passe ? »
« On a b’soin d’vous à l’auberge. Ya une Vicomtesse, enfin d’après c’que j’ai compris, qui est blessée. C’est l’femme brune avec ses yeux bridés qui vous d’mande. Ca urge ! »
En entendant le « Vicomtesse » et le « femme brune avec des yeux bridés », que Légolas comprend tout de suite que Hersent a besoin de lui. Mais qui est cette Vicomtesse ? Enfin, le blondinet ne connaît pas 36 Vicomtesses à Compiègne. Oksana ! Le jeune Elfe n’y croit pas que la Vicomtesse de Bourmont soit tombée cette nuit comme tant d’autres. Sa gorge se noue car cela l’attriste de voir que des Champenois blessés arrivent en masse, sans compter qu’il est très en colère. L’adolescent ne va quand même pas céder à ses émotions, il doit d’abord panser les blessures de ces soldats.
Ni une, ni deux, qu'il prend donc sa trousse de soins ainsi que des préparations médicinales telles que des teintures antiseptiques, des baumes vulnéraires, des compresses et des bandes. Avant de partir, il donne des consignes aux quelques personnes qui sont là pour aider afin de s’occuper des blessés.
Quand cela fut fait, il coure vers cette auberge et c’est une fois arrivé qu’il défonce la porte (non pas dans le sens de la défoncer avec le pied). Enfin, dans un cas d’extrême urgence, on ne prend pas le temps de frapper et d’ouvrir une porte doucement. A côté de Hersent, se trouve une jeune fille. il les salue donc. A leur côtés, la Vicomtesse est allongée sur deux tables de taverne, qui font offices de table de soins.
« Hersent,j’ai fait au plus vite. J’ai appris pour la Vicomtesse. Est-ce que tu as besoin d’aide ? »
[Hrp : Ce post sera recopié ultérieurement sur la gargote] | |
| | | hersent Infirmière presque sexy
Nombre de messages : 2961 Date d'inscription : 27/12/2010
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Sam 1 Oct 2011 - 17:35 | |
| Ah, enfin! Légolas était là!
Légo! Merci d'être venu rapidement. J'ai besoin de ton point de vue concernant le diagnostic des blessures de ma suzeraine. Elle a deux blessures au ventre. Elle a beaucoup saigné, j'espère que je vais pouvoir arrêter l'hémorragie très vite. J'ai tout ce qu'il faut. Regarde la blessure la plus profonde, vois-tu beaucoup de tissus nécrosés? J'ai tellement examiné de blessés que je veux être sûre avant de me lancer dans le grattage des plaies de la Vicomtesse. Quant à la deuxième blessure, moins profonde, je m'en méfie quand même: j'ai bien observé le tout, a priori aucun organe vital n'a été touché.
Tout en exposant ses observations à Légolas Hersent avait sorti les compresses et les lotions et teintures antiseptiques et hémostatiques ainsi que les baumes cicatrisants. Elle avait étalé sur un grand plateau ses instruments chirurgicaux, ses aiguilles, porte-aiguille et fils. Elle sortit une fiole contenant du sirop de pavot afin d'endormir la Vicomtesse avant de procéder à l'opération qui risquait de durer pas mal de temps. | |
| | | Suzette Maitre queue
Nombre de messages : 1002 Localisation : En cuisine Date d'inscription : 08/09/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Lun 3 Oct 2011 - 11:37 | |
| Suzette ferma les yeux et inspira profondément, il fallait faire abstraction de tout ce qui l'entourait pour se concentrer sur les directives d'Hersent. Elle salua d'un bref hochement de tête le messire qui venait d'entrer, les présentations seraient pour plus tard.
Quelque peu tendue, elle fila se laver les mains, puis appliqua sur son visage un linge. Elle se mit immédiatement au travail. Elle n'y connaissait pas grand chose mais elle savait qu'il fallait agir vite.
Elle prit une paire de ciseaux et entreprit de découper les vêtements d'Oksana. Avec mille précautions, elle ôta des lambeaux d'étoffe inondés de sang et autres souillures afin de dégager au maximum les plaies à traiter. Il fallait qu'Hersent et Légolas puissent évaluer la gravité et la profondeur de chaque entaille de manière à la soigner au mieux.
Une fois les tissus retirés et attendant les consignes d'Hersent, elle entreprit d'éponger le front de la vicomtesse avec la plus grande douceur. Elle passa aussi un linge mouillé sur la table pour éponger le sang qui continuait à couler. | |
| | | Légolas Visiteur
Nombre de messages : 273 Localisation : Compiègne, Jouarre et la Confrérie Date d'inscription : 30/08/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Lun 3 Oct 2011 - 14:05 | |
| [Le 29 septembre 1459, dans une auberge de Compiègne]
Légolas remarque que sa Consoeur est soulagée de le voir arriver pour avoir un avis médical sur les soins à apporter à la Vicomtesse de Bourmont. Tout en regardant la plaie plus profonde, le blondinet écoute les explications d’Hersent. Elle a raison, un second avis n’est pas de trop, surtout qu’elle avait prodigué des soins à plusieurs blessés. Alors que la dénommée Suzette était en train de découper les vêtements d’Oksana, le jeune Elfe répond tout en posant sa trousse de soins sur une table.
« Oui je vois que les tissus ont commencé à se nécroser, le temps qu'on ramène ta Suzeraine à Compiègne. Il faut éplucher cette plaie pour retirer les souillures et voir si il n’y a pas de corps étrangers à l’intérieur. Ensuite, il faut la mondifier ainsi que la peau autour avec une solution qui soit à la fois antiseptique, vulnéraire et hémostatique. Le terme « hémostatique » signifie « arrêter une hémorragie », donc ça tombe bien puisque tu me parlais d’hémorragie. Tu me dis qu’il y a une autre blessure mais moins profonde. Même schéma, il faut nettoyer et désinfecter avant de suturer. Pour les points de sutures….comme il y a deux blessures de natures différentes, il ne faut pas utiliser les mêmes points : Pour la plaie plus profonde, que penses-tu d’un surjet simple ? Avec le surjet simple, le fil est plus en profondeur dans les tissus. Ou alors, faire une suture interne avec un fil qui se résorbe et une autre en externe en utilisant du crin ? Tu en penses quoi ? Pour celle n’est pas profonde, un point simple devrait suffire. Il va se soi qu’il faut d’abord endormir la Vicomtesse avant de procéder à ces soins »
L'adolescent interroge Hersent du regard afin d’avoir lui aussi un avis quant aux points de sutures qui seront utilisés sur les deux blessures, même si il a donné le sien. Voyant que Suzette avait découpé les vêtements et qu’elle est en train de nettoyer la table souillée de sang, que le blondinet dit.
« Merci pour ton aide précieuse jeune fille », et lui sourit. | |
| | | hersent Infirmière presque sexy
Nombre de messages : 2961 Date d'inscription : 27/12/2010
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Mer 5 Oct 2011 - 16:08 | |
| Hersent avait écouté avec attention le diagnostic de Légolas qui confirmait ce qu'elle avait observé lors de sa première auscultation. Elle opinait du chef tout en se préparant à opérer la Vicomtesse: elle avait accroché à son cou un linge de lin qu'elle mettrait devant sa bouche lorsqu'elle commencerait à nettoyer les chairs et les plaies et elle s'était soigneusement lavé les mains. Elle avait suivi du coin de l'oeil Suzette s'acquittant avec calme et dextérité de sa tâche...tout était en ordre pour lancer la course contre la montre et sauver sa suzeraine.
Parfait Légolas, j'épluche les plaies pour ôter leurs souillures, je les mondifie avec une solution antiseptique et hémostatique. C'est bien ce que je pensais faire. Bon, pour les sutures de la plaie la plus profonde c'est le surget simple qui s'impose tandis que pour celle qui est plus superficielle un point simple. Pfiouuuu, si on m'avait dit qu'un jour non seulement je recoudrai mon Capitaine Royal mais aussi ma Suzeraine, je ne sais pas si je me serais lancée dans des études de médecine. Bon, c'est pas le tout, mais là, va falloir que j'assure le plus possible: l'avenir de la Maison de Bourmont est entre mes mains qui j'espère ne trembleront pas. Pour le fil?? Tu sais bien que j'ai un faible pour le fil de lin parce qu'il a des vertus désinfectantes et cicatrisantes non négligeables et que cette fibre est solide. Je l'utiliserai pour les deux plaies à suturer.
Elle regarda à nouveau Légolas, en souriant faiblement:
Merci encore d'être venu si rapidement, je ne voulais pas commettre d'erreur et ton avis extérieur ne pouvait qu'apporter un plus grand éclairage sur les soins à appliquer. J'imagine que tu as des blessés à aller voir? Comme j'ai l'aide de Suzette, je vais pouvoir me débrouiller sans souci pour l'opération de la Vicomtesse. Prions le Très Haut pour qu'il m'assiste au mieux dans cette délicate tâche!
Elle prit la fiole, la déboucha puis écarta les lèvres de la Vicomtesse pour y glisser une petite quantité de sirop de pavot. En attendant que celui-ci agisse, elle s'assura que tout le matériel médical était opérationnel et que les solutions et onguents étaient à portée de main. Les plaies avaient été dégagées par Suzette, l'odeur du sang était atténuée car cette dernière avait eu la bonne idée de les nettoyer. Voilà, la respiration de la Vicomtesse s'était légèrement ralentie, les limbes de l'inconscience l'avaient emportée vers un ailleurs sans douleur...le travail de patience pouvait commencer.
Tout doucement, elle éplucha la plaie la plus profonde pour en ôter les souillures et les tissus nécrosés. Elle en retira les minuscules éclats de fer, ces rognures d'épées artésiennes, les particules de terre et quelques fils de tissu. Voilààà, tout était nettoyé! Maintenant, il fallait la mondifier, la nettoyer largement avec une solution adaptée, au souci, fleur aux milles vertus médicales, et la teinture-mère d'ail, un désinfectant puissant. Vu la gravité de la blessure, c'était la cavalerie qu'on devait appeler à la rescousse. Elle avait ajouter à cette préparation du plantain, réputé pour ses effets hémostatiques, c'est à dire ses propriétés pour arrêter l'hémorragie mais aussi favoriser la cicatrisation! Elle nettoya la plaie avec application, répétant l'opération jusqu'à ce que tout soit propre et net puis jeta au feu les compresses souillées et se lava à nouveau les mains.
Suzette!!! Passez l'aiguille à la flamme pour la stériliser, laissez-là un moment, vous comptez jusqu'à 50!
Pendant que Suzette comptait, elle approcha des lèvres de la Vicomtesse un miroir...une légère buée vint perler sur la glace...tout allait pour le mieux. Elle prit l'aiguille, y introduisit le fil et commença à suturer la plaie. Elle enfile son fil de lin dans l'aiguille de bronze qu'elle insere dans le porte-aiguille; avec sa petite pince courbe, elle attrape, avec délicatesse, la première berge de la plaie et elle pique la peau à un centimètre de l'entaille. Elle ressort l'aiguille qu'elle saisit avec la petite pince pour tirer doucement sur le fil. Elle pique la seconde berge à un centimètre après l'avoir, toujours avec délicatesse, saisie avec la petite pince. Elle enroule le fil d’un seul tour sur sa pince pour faire une boucle et avec cette dernière , elle attrape le fil de lin de la première berge et le tire pour le passer dans cette boucle afin d'en faire un nœud. Ainsi, elle rapproche les deux berges, sans serrer le fil. Travail de dentellière s'il en est, Hersent perdit toute notion de temps et d'espace, se concentrant sur les gestes à faire et les noeuds pas trop serrés de manière à ce qu'une fois cicatrisée la plaie ne soit pas boursouflée...elle mit un point d'honneur...et de surget simple...à réaliser la plus belle des coutures sur le ventre de sa suzeraine pour que cette dernière n'en devienne que plus...comment dire...sexy?? Nom d'un chien d'Artigot Hersent, tu crois que c'est le moment de penser au futur sentimental de ta suzeraine?? Bon c'est vrai que les cicatrices peuvent être fondantes à condition qu'elles soient réussies...donc tu ne loupes rien, hein! Elle répéta ce geste jusqu'à ce que la plaie soit refermée. Elle transpirait et sentait la sueur perler sur son front, dans son cou et au creux de ses reins. Calme toi Hersent, par Aristote, calme toi!
Suzette??? Vous pouvez essuyer mon front, la sueur commence à irriter mes yeux! Allez, Suzette, on va réussir à la sauver notre Vicomtesse! Elle aura les deux plus belles cicatrices du royaume et fera tourner la tête des Pairs de France!
Lorsque tout est achevé, elle essuya, avec minutie, en passant une compresse imbibée de lotion, les gouttes de sang perlant suite au "piquage" de l'aiguille. Mais elle n'avait pas terminé son ouvrage! Après s'être à nouveau lavé les mains, elle s'étira longuement avant de s'attaquer à la deuxième plaie, moins profonde mais qui avait aussi commencé à se nécroser. Elle entreprit donc un nouvel épluchage et un nouveau nettoyage afin que bien préparer le terrain pour les points de suture. Suzette passa à nouveau l'aiguille sous la flamme et Hersent joua à nouveau à la dentellière.
Après deux bonnes heures de travail de fourmi, elle envoya Suzette chercher des bandes de lin dans sa mallette d'herboriste. Lorsque cette dernière revint:
Suzette, vous allez soulever doucement la Vicomtesse pour que je puisse bander son ventre avec les bandes de lin. Auparavant j'aurai appliqué un onguent cicatrisant à la lavande.
La Vicomtesse Oksana était encore endormie, les effets narcotique du pavot se feraient de moins en moins sentir et elle reviendrait à elle lentement. Hersent, épuisée, s'affala sur une chaise, prit une main de la Vicomtesse dans la sienne et ferma la yeux tout en laissant couler, sans pouvoir rien y faire, ses larmes. Mission accomplie...restait l'attente du réveil de sa patiente. Kelso pouvait être rassuré: sa Vicomtesse était maintenant hors de danger.
Dernière édition par hersent le Mer 5 Oct 2011 - 18:51, édité 1 fois | |
| | | Légolas Visiteur
Nombre de messages : 273 Localisation : Compiègne, Jouarre et la Confrérie Date d'inscription : 30/08/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Mer 5 Oct 2011 - 16:44 | |
| [Le 29 septembre 1459, dans une auberge de Compiègne]
Légolas sourit lorsque Hersent est entièrement d’accord avec son avis. A chaque fois que l’Herboriste de Bourmont énonçait les différentes tâches à accomplir, le blondinet hochait la tête pour donner confirmation. C’est qu’une erreur, ne serait-ce toute petite, n’est pas pardonnable. Il en va de la vie d’une personne.
Le jeune Elfe n’avait pas trop d’idée sur le fil et sa Consoeur a fait un très bon choix car le fil en lin est solide, se résorbe en plus d’avoir des propriétés antiseptiques et vulnéraires. Hersent remercie le garçon pour sa disponibilité malgré la surcharge de travail ainsi que pour cet avis extérieur. Hé oui, l’adolescent avait fait vite car Hersent est devenue une amie et il sait qu’elle est très fidèle et loyale envers sa Suzeraine.
« Oui prions le Très Haut pour que ces opérations se passent très bien. Je vais te laisser car j’ai encore du pain sur la planche et je ne souhaite pas te gêner. De plus, tu as une assistante à tes côtés », dit-il en souriant et en regardant Suzette.
D’ailleurs, cela ne sert à rien que Légolas reste puisqu’il ne peut pas laisser les blessés sans soins et il ne souhaite en aucun cas la déconcentrer. De plus, il ne s’agit pas de sutures sur un pied de cochon mais bel et bien sur un Etre Humain.
« Si tu as encore besoin de moi, surtout n’hésite pas à m’appeler. Bonne chance Hersent », et lui sourit.
Le blondinet reprend sa trousse de soins et sort de cette auberge, laissant Oksana entre les bonnes mains d’Hersent et de Suzette. | |
| | | Suzette Maitre queue
Nombre de messages : 1002 Localisation : En cuisine Date d'inscription : 08/09/2011
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Jeu 6 Oct 2011 - 13:12 | |
| La petite Suzette avait adressé un sourire sincère à Légolas pour l'encourager à affronter la charge de travail qui l'attendait. Puis, elle s'était exécutée avec la plus grande application, alliant rapidité et dextérité, se concentrant au maximum pour aider Hersent de la meilleure des manières. Tous ses sens étaient en éveil, exaltés par la responsabilité qui pesait sur ses frêles épaules. Elle avait serré les dents et combattu quelques nausées à plusieurs reprises quand Hersent avait taillé dans les chaires meurtries mais elle avait tenu bon. - Citation :
- Suzette!!! Passez l'aiguille à la flamme pour la stériliser, laissez-là un moment, vous comptez jusqu'à 50!
Et la môme de compter, les yeux rivés sur l'aiguille chauffée à blanc...1,2,3,4.......50 ! - Citation :
- Suzette??? Vous pouvez essuyer mon front, la sueur commence à irriter mes yeux!
La voilà qui court chercher un linge propre et sec pour éponger le visage ruisselant de l'herboriste. - Citation :
- Suzette, vous allez soulever doucement la Vicomtesse pour que je puisse bander son ventre avec les bandes de lin.
Avec mille et une précautions, une infinie douceur et des gestes pleins d'assurance, elle avait saisi le haut du corps de la vicomtesse passant un bras sous son cou et l'autre au creux de ses reins de manière à soulever son tronc de quelques centimètres. Suffisamment pour qu'Hersent passe les bandes de lin et sans occasionner de tiraillement sur les sutures. Entre les différentes tâches, elle nettoyait la table, ramassait les compresses et tissus souillées, rapportait des linges propres à Hersent etc... Elle savait que l'hygiène aurait son importance pour ne pas faire courir à la vicomtesse le risque d'une infection.
Lorsque que l'herboriste eut achevé son bandage, elle s'affala sur une chaise. Les deux femmes étaient épuisées. Suzette était entrain de rassembler les instruments d'Hersent pour les laver quand elle aperçut des larmes rouler sur ses joues. A pas de velours, elle s'approcha d'elle et posa ses mains sur ses épaules. - Ca va aller maintenant, j'en suis certaine. Vous avez fait tout ce que vous pouviez faire. Aristote en est témoin. Elle regarda la vicomtesse encore endormie. Ses traits semblaient moins tirés, sa respiration était lente mais régulière. Hersent avait une nouvelle fois fait des miracles.
Suzette s'en retourna à son nettoyage : d'autres blessés allaient sans doute affluer et il fallait pouvoir les accueillir dans des conditions décentes. | |
| | | oksana Objet de tous les désirs
Nombre de messages : 4965 Age : 53 Localisation : Le coeur près de Napo et Master, le corps fantomatique Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Mar 25 Oct 2011 - 16:21 | |
| Elle avait sombré. Depuis combien de temps ? Elle l'ignorait. Elle avait eu le temps de voir, d'entendre, de sentir le duc, son chef de garde auprès d'elle avant de se sentir emporté dans ce qu'elle pensait aller rejoindre : les limbes de l'au-delà et tous les fantômes qui peuplaient ses nuits et ses cauchemars après avoir éclairée sa vie passé.
Une délivrance. Pour elle, c'était l'assurance de ne plus souffrir, de ne plus se sentir seule, de ne plus faire de mal à ceux qui l'aimaient mais dont elle était incapable de rendre la pareille. Sa vie n'avait plus aucun sens. Seule la guerre l'avait réveillée de la longue léthargie dont elle était plongée depuis la mort de ses deux plus fidèles hommes. Seule la Reine et l'Artois lui avaient redonné le goût de se battre. Pour un idéal commun. Pas pour elle. Le sien était mort et ne semblait plus vouloir revivre. D'ailleurs, à quoi bon ? Elle ne pouvait se détacher de son passé et n'envisageait aucun avenir. Elle avait bien tenté mais que ce soit de son fait ou pas, à chaque fois, cela s'était mal terminé. Il fallait bien se faire une raison : elle n'avait plus de place ici bas.
Il lui sembla entendre des bruits. Avoir des sensations. Mais elle était paralysée. Rêve ou réalité ?
Dernière édition par oksana le Mer 26 Oct 2011 - 12:12, édité 1 fois | |
| | | Kelso Armure bourmonesque
Nombre de messages : 3557 Date d'inscription : 08/06/2009
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Mar 25 Oct 2011 - 16:57 | |
| -30 Septembre -Retour au bercail-
Et bien à son tour de rentrer sur civière. Qu’elle barbe ce truc. En temps normal, il aurait gueulé pour repartir au front mais, cette nuit la, il n’avait pensé qu’à une chose : elle. De retour sur Compiègne, il ne resta que quelque heures entre les mains de médicastre en tout genre puis s’était fait la belle pour rejoindre Oksana. On lui avait dit qu’elle se trouvait dans une auberge depuis hier, donc, il y fila sur une jambe. Il traversa la ville sans prêter attention aux regards des villageois puis poussa la porte de la dite auberge. Il releva le nez et demanda au tavernier information pour savoir si une blessée se trouvait là. Sur quoi, on lui répondit que oui et qu’elle avait du monde à son chevet : deux femmes et un homme.
Il se dépêcha de grimper les marches en grimaçant puis poussa la porte sans avoir préalablement informé de sa visite. Il regarda la pièce, salua très rapidement de la tête Hersent puis l’autre femme qui avait été recueillis à la demeure. Puis son regard se posa sur la blessée. Quelques pas vers elle, pour arriver à sa hauteur et posa sa main sur la sienne puis regarda Hersent.
Comment va-t-elle ?
Il avança le siège près du lit et s’assit dessus sans retirer sa main, la regardant fixement. | |
| | | hersent Infirmière presque sexy
Nombre de messages : 2961 Date d'inscription : 27/12/2010
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Mer 26 Oct 2011 - 10:44 | |
| Elle avait eu un moment d'absence, sombrant brièvement dans un micro sommeil, puis elle reprit ses esprits: elle s'assura que la Vicomtesse supportait bien le sirop de pavot. Tenant toujours la main de sa Suzeraine dans la sienne, Hersent ne put s'empêcher de passer avec douceur une main sur le front de cette dernière, lissant délicatement les mèches rousses trempées de sueur. La fièvre s'en allait doucement, ohhh, elle serait encore présente quelques jours, mais elle permettrait ainsi l'évacuation des humeurs et autres petits maux indésirables. Elle tenait la main de sa Suzeraine et lui murmurait ce qui lui venait à l'esprit:Ma Suzeraine....tout va bien, vous êtes sauvée et vous aurez les plus jolies cicatrices du Royaume. Toujours en caressant la chevelure d'Oksana Allez, vous irez de mieux en mieux, vous reverrez vos amis...vos gens...votre Mesnie...vos terres...Elle s'arrêta, la gorge nouée par l'émotion soudaine qui l'étreignait, elle aurait eu tant de choses à dire à sa Suzeraine... Oksana, vous savez, je donnerai ma vie pour vous, je donnerai mon bonheur pour vous voir heureuse et apaisée.Elle regarda par la fenêtre la luminosité extérieure....diantre, le temps avait passé...l'aube n'était qu'un souvenir. Elle écouta la respiration de la Vicomtesse et fut rassurée: elle était calme, sereine...normale. L'effet narcotique du sirop de pavot avait laissé place au sommeil. Alors qu'elle savourait la nouvelle quiétude du lieu de douleurs, elle entendit du bruit dans l'auberge et un claudiquement dans l'escalier puis le couloir. Elle n'eut pas le temps de se lever pour aller voir qui était responsable de tout ce bruit que la porte s'ouvrit sur...Kelso...Kelso encore ensanglanté d'une nuit de combat. Il ne fit attention à personne et se précipita vers Oksana...elle détourna la tête pour qu'il ne voit pas les larmes qui noyaient son regard et ainsi elle put reprendre contenance et afficher seulement un visage fatigué. Elle tenait toujours la main de la Vicomtesse dans la sienne. - Citation :
- Comment va-t-elle?
Elle fit le vide en elle, balaya les innombrables émotions qui chaviraient son coeur, pour laisser place au médecin qu'elle allait bientôt devenir: Elle va bien. Aussi bien que possible. L'opération s'est déroulée sans complication. Petit sourire lointain Elle est solide notre Vicomtesse, ce n'est pas une épée artésienne qui aura sa peau ...non, pensa-t-elle, ce n'est pas la douleur physique qui pourra la faire souffrir mais une autre, l'indicible et invisible souffrance de l'âme... Je lui ai administré un léger narcotique afin qu'elle s'endorme le temps de l'opération et de la phase récupération. Plus de deux heures de combat acharné contre le temps et l'urgence. On a réussi, Kelso, on a réussi à la sauver. Maintenant, faut être patient, faut la laisser revenir doucement parmi nous et au monde.Elle eut le courage de plonger ses iris dans le regard de Kelso J'ai donné tout ce que j'avais dans le ventre et les tripes pour la sauver. Elle sourit, pâle Elle aura les plus belles cicatrices du Royaume de France, à faire pâlir d'envie les plus valeureux des guerriers. Elle reporta son attention sur sa Suzeraine et lui chuchota Vicomtesse...vous n'êtes pas seule...Kelso est là...je suis là... revenez doucement vers nous. Tout en prononçant ces mots, elle passa un linge imbibé d'essence de lavande sur le front, le visage puis le cou d'Oksana. Revenez...nous sommes là...près de vous.Sans relever la tête, abandonnant un instant la main de la Vicomtesse, elle rinça le linge, l'essora puis recommença l'opération: la sueur imprégnait de son âcreté la pièce. Ne t'inquiète pas Kelso, elle se réveillera bientôt. Regarde, elle bouge légèrement sous l'effet rafraîchissant de la lavande. Elle ne partira pas...elle ne t'abandonnera pas...elle ne nous abandonnera pas.Inconsciemment, elle se mit à réciter tout bas le Credo: Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'action divine; En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés En la vie éternelle.
AMEN
Dernière édition par hersent le Mer 26 Oct 2011 - 22:07, édité 2 fois | |
| | | oksana Objet de tous les désirs
Nombre de messages : 4965 Age : 53 Localisation : Le coeur près de Napo et Master, le corps fantomatique Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem Mer 26 Oct 2011 - 11:59 | |
| Des bruits. Du brouhaha. Du froid. Intenable. La mort était-elle si bruyante que cela ? Elle s'était toujours attendu à du calme au contraire et voilà qu'elle était "réveillée" dans un tumulte insoutenable.
Que s'était-il passé ? Elle cherchait dans sa mémoire et les souvenirs commençaient à revenir. Les remparts de Peronne, le champ de bataille, les cris, la douleur, les bras de Kelso qui la soulevaient, les bruits de lames qui s'entrechoquaient, l'odeur du sang. Odeur qui revint soudainement à elle en lui donnant des nausées.
Arrhhhh....
Et puis la nausée se transforme en plus que cela, réveillant en elle une douleur fulgurante, l'obligeant à enfin ouvrir les yeux, imposant à son corps de régurgiter les évènements, les ordres, le stress, la peur, la colère contenue d'avant l'affrontement final, et lui faisant prendre conscience que la mort n'était pas au bout de la lame qui l'avait transpercée. Il y aurait un après donc. Dur réveil.
Hersent... Une voix faible sortit du fond de sa bouche malodorante et encombrée de sécrétions, les deux mains tentant d'arrêter vainement la douleur qui lui lézardait le bas ventre, butant contre des montagnes de tissus qui la recouvrait, inconsciente de la main qui, quelques instants plus tôt était serrée dans une autre, amie, sauveuse.
Elle ferma les yeux, attendant un salut, après avoir entraperçu des têtes fidèles çà et là.
[modif de mes deux derniers posts pour cohérence] | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [RP] Noli occidere moutonem | |
| |
| | | | [RP] Noli occidere moutonem | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|