Elle écouta Vorhy répondre à Kelso, qui savourait, silencieux, le vin chaud, elle ressentait, entre les deux hommes, un défi viril qui s'instaurait...les hommes ne changeraient donc jamais mais ils étaient hommes et les passes d'armes, quel que soit le champ de bataille, dans la boue, la poussière ou dans un salon, étaient dans leur nature de conquérant et de protecteur.
Elle espérait, du fond de son coeur, que les deux hommes auraient envie de mieux se connaître, de parvenir à s'apprécier: ils faisaient partie de sa vie, chacun à sa manière, elle les aimait profondément, d'un différent amour. Une onde de quiétude inonda son âme lorsqu'elle entendit Vorhy affirmer, avec force, leur envie de partager un avenir commun, à Maizières entre autre. Ses iris noirs observèrent le visage du duc....Kelso devait être rassuré à présent ou du moins en passe de l'être.
Elle prit une discrète inspiration avant d'enchaîner
Vorhonwë m'avait envoyé un pigeon pour demander quels étaient les ordres du jour, il me précisait que son Mestre lui avait donné mon nom au cas où Polibe ne répondrait pas. Comme je n'avais jamais entendu parler de lui, et encore moins de son groupe, que Polibe était introuvable, me laissant dans une grande angoisse, je lui avais renvoyé un pigeon pour connaître le nom dudit Mestre. Sa réponse ne se fit pas attendre et lorsque je lus le nom de Dame Célénya, je fus rassurée. Vorhy avait aussi joint le plan pour rejoindre leur campement de campagne afin que la transmission des ordres soit plus directe et plus rapide.
C'est ainsi que je débarquai dans son campement puis que chaque jour, Vorhy vint chercher ses ordres auprès de moi, nous partageâmes discussions et tisanes avant de prendre chacun de notre côté nos tours de garde. De fil en aiguille, nous avons appris à nous apprécier, à nous connaître et depuis nous ne nous sommes quittés que lorsque les campagnes militaires appelaient Vorhy au loin.
Nous désirons vivre un avenir ensemble, entourés de nos enfants, c'est la raison pour laquelle je souhaitais présenter Vorhy à Oksana, ma suzeraine...pour qu'elle sache que sa vassale avait trouvé l'équilibre et le bonheur. Elle se tait quelques instants, regarde Vorhy et lui sourit je souhaitais aussi lui montrer l'endroit où j'ai passé, et où je passe encore, de merveilleux moments auprès d'une mesnie hors du commun mais tellement attachante.
Edit: correction de fautes d'orthographe + ajout dans mon post [...vi vi je sais...on ne se moque pas, interdit d'abord!]