Les annonces

[Arrivant devant la tribune principale, un couple qui veut s'informer.]

Della avait entraîné son Duc d'époux jusqu'à l'endroit d'où venaient les explications sur le déroulement des joutes.
Elle écouta avec attention les explications du Duc Kelso qui annonçait la couleur en précisant que les titres, ben, on s'en passerait ! Chouette...on allait passer la journée en famille et entre amis, sans les habituels ronds de jambe...

Elle lut la formation des équipes et s'adressant à Kéri Kéri Chéri : Hoho, je parie que mon équipe sera plus forte que la vôtre ! Bien sûr, elle rit...espérant que son époux prendrait aussi la journée du bon côté. Elle le gratifia d'un doux baiser sur la joue et lui murmura quelques petits mots tout aussi doux.

Vint ensuite l'énoncé des duels.

Mince...Xalta...elle est forte, notre Xalta aux joutes ?

Oh ! Et vous, Trésor...contre Klouska...Je ne connais pas et vous ?

Des joutes, elle n'en avait pas fait depuis un moment et elle appréhendait un peu, la dernière guerre et les deux poutrages en règle lui avaient laissé surtout la lame artésienne une épaule meurtrie et depuis plus faible, certains mouvements lui étaient encore difficile, seules quelques rares personnes le savaient. En ce moment, elle avait surtout un autre soucis elle n'avait pas averti Garion, un peu volontairement qu'il y aurait des joutes, elle savait que sinon il lui aurait interdit. Elle n'avait participé qu'à une dizaine de joutes, les dernières devaient etre celles qui s'étaient déroulées sur les terres de son Cousin, Terres qui n'étaient pas si éloignées d'ici, elle avait été tentée de faire un crochet de quelques centaines de lieues pour lui rendre visite. Il portait vraiment bien son prénom, c'était un fantôme, mais qu'importe, la famille était chose sacrée à ses yeux même si parfois elle avait une étrange façon de le montrer.

Garion, d'ailleurs où était il? Il ne devrait plus tarder, elle espérait que son cheval n'avait rien de grave. Elle s'approche duduc qui faisait l'annonce, elle allait donc jouter contre Della, bien. Déjà elle ne jouterait pas contre son époux. ce qui était une bonne chose. Un sourire en voyant les uns et les autres s'approcher, elle les salua avec les égards du a leur rang. Elle n'avait aucune idée sur l’expérience de son adversaire, mais qu'importe le résultat. Elle sourit en entendant la baronne s'entretenir avec le garde qui est un homme bourru aux manière un peu frustres.

Après un passage à l’écurie avec hersent ,qui avait duré plus longtemps que prévu ,je m’étais fait indiqué l'endroit ou je pouvais retrouver mon épouse.

Je venais également d'apprendre que des joutes se préparaient et c'est devant le panneau d'affichage que je retrouvais Xalta.. Je m'approchais d'elle et lui posais les mains sur les épaules en lui disant:

Désolé pour ce contre temps mais mon cheval s'est fait une entorse à l’antérieur et ne sera pas montable pendant un moment ,j'ai donc aidé Hersent à le soigner, elle me semble très compétente d'ailleurs...

laisse planer un silence

Tu ne t'es pas vantée que des joutes allais se dérouler icilieu pour l'occasion dis je d'un air de reproche et tu sais que je ne tiens pas à ce que tu y participes ce serait en mon sens irresponsable.

Il serait préférable que tu en demandes ton retrait ,qu'en penses tu ?

je me penche et lui embrasse la joue avec délicatesse ,lui chuchote à l'oreille

je ne voudrais pas que ce que j'aime le plus au monde soit en danger

Hersent suivait de peu Messire belgarion, les soins donnés au cheval avaient duré car l'entorse faite à un de ses antérieurs était sérieuse: bandages et massages journaliers seraient de rigueur pour la monture.

Elle sourit en entendant Belgarion discuter avec son épouse...tant mieux s'il avait été satisfait des soins apportés à son cheval. Elle les laissa discourir un moment puis se permit d'intervenir:

Messire Belgarion, je pense que le Duduc de Rosnay sera ravi de vous prêter un cheval afin que vous puissiez participer aux joutes. Ce serait dommage que vous ne puissiez défendre les couleurs de votre dame sur la lice. J'espère que cette dernière suivra vos conseil, moi aussi je lui trouve une petite mine et je plussoie, elle n'a pas à jouter au risque de se blesser gravement.

Hersent aperçut Suzette et sa mine déconfite, elle vint la rejoindre au plus vite, malgré les pans de sa robe qui entravaient sa course.

Suzette, Suzette, ne fais pas cette tête...viens dans ma tente, il y a un baquet d'eau prêt à accueillir un corps endolori, j'y ai mis de l'esssence de lavande, ça apaise. Petit silence et sourire éclatant il est heureux notre Duduc, tu ne trouves pas?? Allez, je parie un banquet à Maizières, qu'à la fin des joutes il annonce ses fiançailles avec la baronne!!

Elle entraîne son sergent vers sa tente tout en papotant: ne me dis pas que tu n'as pas emporté une robe griffée Klouska?? Allez, en cherchant bien, tu as du en avoir mis une dans ta malle. Entre deux joutes, on a le temps de se changer et de redevenir de jolies jeunes femmes en quittant notre boite de conserve! Et puis de la tribune, on peut admirer les autres manger le sable de la lice ou briser les lances des adversaires.

Alors qu'elle avait l'impression que tous les malheurs du monde l'accablaient, l'auvergnate vit débouler Hersent.
L'herboriste avait retrouvé son entrain et sa joie de vivre, rien que ça suffirent à Suzette pour retrouver le sourire.
Elle se laissa embarquer, abandonnant momentanément le jeune Gaël qui, à coup sur, ne la reconnaîtrait pas à son retour.

Ni une , ni deux, avec l'aide d'Hersent, elle fit tomber son engin de torture, ses vêtements sales et plongea dans la bassine.
L'extase, le plaisir de se sentir propre , les effluve de terre envolées, les traces de sueur diluées au milieu des arômes subtils de lavande.

- Herssssssent ! dit Suzette presque en transe, je ne sors plus de là !!

Puis, se tournant vers son GEC :
- Oui, il a l'air rayonnant et j'en suis bien contente. Je crois ne jamais l'avoir vu aussi souriant ! Des fiançailles seraient une grande nouvelle. D'autant plus que la baronne de Brou a l'air d'être une femme responsable et sérieuse. Je suis heureuse pour eux deux.

Elle rêvassa un court instant avant de poursuivre :
- J'ai ma malle quelque part par là, je l'ai délibérément mise dans ta tente parce que je ne savais pas ou la mettre. J'ai une robe dedans. Je ne connaissais pas les joutes et n'imaginait pas ça comme ça. J'ai mal partout.

Elle pointa du doigt une petite malle sur laquelle elle avait griffonné "Suzette".
Après un certain temps, elle sortit du baquet, s'enveloppa dans un linge propre et fila s'habiller.

Spoiler:

- Bon, comment tu me trouves? Tu as eu une idée géniale avec ton baquet ! Merci, tu m'as sauvé la vie. Allons nous moquer gentiment de ceux qui vont se faire éjecter de leur monture.

L'auvergnate se sentait un peu plus à son aise, détendue et surtout propre.
Les deux Louves retournèrent sous les tonnelles.

Elle rit de voir la Suzette se glisser avec délice dans le baquet d'eau chaude...rien de tel pour remettre en forme après une joute, heureuse ou malheureuse d'ailleurs.

Je me disais bien aussi qu'il y avait une malle en plus sous la tente, tu as de la suite dans les idées toi! Elle se tourne pour laisser Suzette sortir tranquillement du baquet, se sécher et enfiler une robe. Quand la demoiselle est prête, elle la regarde, l'oeil appréciateur:

Parfaite, Suzette, tu es parfaite! Allez, en route pour la tribune où Wendoline nous rejoindra très vite. Elle doit être en train de s'habiller en dame.

Et elles filent vers la tribune en riant comme des jouvencelles. Au passage, elle se permet de faire signe au jeune adversaire de Suzette, pour qu'il les suive et accompagne ...plus on est de fous, plus on rit, n'est-ce pas?

Puis je me joindre à vous ?

Hersent se retourne pour voir qui les interpelle ainsi et aperçoit son jeune adversaire, celui à qui elle avait goûter le sable de la lice. Elle lui sourit:

Bien entendu, joignez-vous à nous...petit rire malicieux ... nous ne serons pas trop de deux pour surveiller ces deux jeunes gens et de désigner du menton Suzette et Gaël.

Gaël avait certes envoyé Suzette dans l'herbe mais il se rattrapait largement par ses attentions et sa grande galanterie.
Elle accepta avec plaisir le bras offert par son "cavalier" pour suivre Hersent.
- Allons-y, dit elle, un large sourire sur les lèvres. C'est que, habillée en femme, elle se sentait bien plus à l'aise.
Un autre jeune homme se greffa à leur petit groupe, le frère de Gaël semblait-il, mais Suzette avais du mal avec toutes ces têtes, tous ces noms à retenir.
Ensemble, ils se dirigèrent vers les tribunes.
- J'ai hâte de revoir Wendy, voilà un certain moment que je ne l'ai pas vue. La dernière fois c'était à Troyes lorsque nous sommes rentrés d'Orléans.
Tout en marchant, elle regardait Kelso et la Baronne et ne pouvait s'empêcher de se réjouir. Finalement, c'était une belle journée, les entourages des deux tourteraux se mélangeaient, on riait, on grognait le tout dans une ambiance familiale des plus agréables.
Elle s'adressa à son adversaire :
- C'est la première fois que vous venez en Champagne? Non parce que méfiez-vous, la première fois que j'y ai mis les pieds ce fut pour ne plus jamais la quitter.