[RP] Les adieux non pas à la Reine mais à la Vicomtesse

[ref au roman de Chantal Thomas "Les adieux à la Reine" RP ouvert à qui le souhaite]

Hersent a quand même voulu accompagner les deux voyageuses jusqu'aux portes de la ville, dans un geste un peu maladroit, car elle sait que sa suzeraine n'aime pas trop les effusions, elle s'approche d'elle, s'agenouille devant elle et lui prend les mains dans les siennes:

Vicomtesse, Oksana, j'espère que vous me pardonnerez un jour de ne pas avoir été de votre escorte. J'aurais aimé que ce ne soit qu'un au revoir... or je sais bien que c'est la dernière fois que je vous vois. Si j'avais pu vous accompagner avec mon armée, sans causer de casus belli lors du périple, cela aurait été avec plaisir... mais... enfin... bref...je suis toujours CR et GEC et je ne peux bouger d'ici.
Je n'oublierai jamais l'insigne honneur que vous m'avez fait en m'élevant au rang de Dame de Maizières. Je faillis à un de mes serments, celui de vous aider dans votre dernier périple, mais sachez qu'au fond du coeur je vous suis fidèle et votre dévouée vassale.

La mer près de laquelle j'ai grandi rugit sur les galets et heurte les rochers noirs, elle s'éloigne très loin, découvrant le sable et les îlots cachés, elle est froide, souvent grise mais parfois a des nuances de bleus et de verts merveilleux. Celle vers laquelle vous voyagez, j'ai ouïe dire qu'elle ne bougeait pas mais qu'elle était chaude et qu'il était agréable de s'y baigner. Lorsque vous plongerez dans ces flots bleus intenses, pensez à votre Hersent qui nageait aux côtés de son père dans une eau fraîche et houleuse... elle s'imaginait pirate ou naufragé et criait quand les grandes algues marrons s'enroulaient autour de ses jambes.

Elle se releva et fit un autre geste absolument impensable voire incongru: elle serra contre elle sa suzeraine et l'embrassa sur les joues. Qu'Aristote vous garde et veille sur vous Regard vers Suzette et sur toi et les autres aussi.

Elle s'éloigna, la gorge nouée, pour les regarder partir dans la nuit tombante... elle regarda les étoiles qui apparaissaient une à une dans le ciel, repéra celle du berger et pria pour qu'un miracle fasse que la Vicomtesse choisisse de vivre dans le Sud et non d'y mourir.

» Un messager pour la vicomtesse.