La salle d'auscultation

Hersent tressaillit furtivement lorsqu'elle vit, du coin de l'oeil, Kelso faire valdinguer au loin son épée. Elle se laissa installer dans le sarcophage, luttant contre sa peur panique du noir et de l'enfermement. Il ne fallait pas laisser voir que cela la stressait. Elle commença à sentir la sueur perler au creux de son échine. Surtout, rester calme, expirer doucement par le ventre et penser à des choses agréables.
Le ton doucereux, les gestes froids de kelso commençaient à lui vriller les nerfs, elle avait envie de lui sauter à la gorge pour lui faire ravaler son arrogance, mais elle pensa à son fils...pour aussitôt le sortir de son esprit afin de ne pas se mettre à hurler.
Elle remarqua de longues aiguilles apportées par dame Klouska....ça ressemblait aux aiguilles d'acupuncture chinoise. Elle se concentra sur le sarcophage qui se refermait ainsi que sur les consignes de sécurité...obéir aux ordres, ça elle savait faire. Prendre sur soi...aussi bien que ce soir soit une grande première pour elle. Elle ferma les yeux pour ne pas voir la porte se fermer, se retrouva dans le noir complet, eut une seconde de panique, accompagnée d'une folle envie de hurler, qui faillit lui coûter une profonde blessure. Ce rappel à l'ordre cruel fit vite son effet, elle se concentra sur une minuscule lumière, celle qui perçait à travers les trous du sarcophage, et parvint à retrouver une respiration calme, à la limite de la sérénité.
Le temps s'arrêta pour Hersent.

La vicomtesse traversait la demeure, revenant du cabinet des Finances, et s'apprêtant à aller prendre un bain salvateur lorsqu'elle entendit un bruit de ferraille dans la salle devant laquelle elle venait de passer. SA salle.
Elle tressaillit. Qui avait osé pénétrer dans son sanctuaire sans son aval ? De quel droit ? Qu'y faisait-il ?

Elle s'approcha et perçu des voix, certes faiblement, mais cela ne l'étonnait guère vu que la pièce avait été construite justement afin d'éviter que les cris de ses cobayes ne s'éparpillent dans la demeure. Elle tendit l'oreille vers la porte, reconnu la voix de Kelso, mais pas celle féminine qui lui répondait. Que faisait-il donc ici avec une dame de surcroit ? Avait-il perdu la tête ?

Elle ouvrit la porte d'un seul coup, sans ménagement, afin de surprendre les intrus et sentit une résistance puis un cri, et un bruit de chute. Elle s'arrêta, regarda derrière la porte, et aperçu Klouska étalée par terre, l'air surpris. Puis elle promena son regard et vit Kelso devant sa vierge de fer fermée.

Elle laissa sa colère exploser.

Pourrais-je savoir ce que vous faites là tous les deux ? Que faites-vous devant ce cercueil sieur Kelso ? Pourquoi est-il fermé ? Ne savez-vous pas que ses pointes ont besoin d'oxygène pour ne point s'abimer ? Et que, par conséquent, il est fortement déconseillé de le verrouiller.

Elle se campa face à lui, restant sur le pas de la porte, oubliant d'aider la jeune femme à se relever, bien décidée à écouter leurs réponses et à les sanctionner si besoin était.

Armure bourmonesque Nombre de messages : 3557 Date d'inscription : 08/06/2009

Sarcophage refermé, il en était tout frissonnant de voir enfin une personne entrer dans cette machine. Hersent était maintenant complètement enfermée. Le seul hic dans l’histoire c’est qu’il ne l’entendait point emmètre de menace ou de sanglot pour ressortir. Enfin, surement plus tard, lorsqu’il passerait à la phase deux.

Un énorme vacarme vint le sortir de sa rêverie pour le faire entrer dans un sursaut. Il se tourna comme un enfant prit en flagrant délit et se trouva face à … ben à la Vicomtesse. Il ravala sa salive et essaya de former un phrase relativement correcte.

Euh …

C’est pas gagné ! Il leva les yeux au ciel espérant qu’on lui souffle une réponse relativement proche de celle que voulait entendre Oksana. Il fit quelques pas vers sa Maitresse afin que Hersent ne puise entendre le quiproquo de l’extérieur.

C’est un présent voyons. Nous vous avons amené une personne. Comme vous sembliez peu enclin à sortir de votre bureau, nous avons eu l’idée de vous amener occupation afin que vous puissiez retrouver un semblant de joie de vivre.

Il montra le cercueil du doigt, un peu sur la défensive.

Il y a une femme à l’intérieur en fait. Nous avons tout préparé afin que vous puissiez … vous distraire. Je … je pensais bien faire. Je puis toutefois faire sortir cette personne et la laisser partir … et je disposerai aussi.

Et qu’il désirait plus que tout voir de nouveau un sourire sur ce visage. Et que le bonheur de l’entendre rire à nouveau, lui rendrait le sourire à lui aussi. Et qu’il était désolé de la décevoir à chaque fois qu’il entreprenait une initiative. A voix haute Kelso … à voix haute …

Hersent commençait à étouffer dans le sarcophage malgré sa concentration sur la petite lueur. Elle avait envie de hurler qu'on la fasse sortir. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux.
Au moment où elle allait craquer, elle entendit, assourdi, un grand bruit: la porte d'entrée de la salle avait été ouverte violemment. Une voix féminine, en colère, lui parvint...un espoir germa en elle...peut-être que la fin était arrivée.
Un bruit de pas s'éloignant lui indiqua que Kelso rejoignait la voix féminine...arffff, Hersent ne pouvait plus rien entendre et elle se mit à ronger son frein.
Pourtant, il lui fallut se calmer assez vite car elle était à deux doigts de la rupture: tenir encore quelques minutes supplémentaires, tenir jusqu'à ce que la voix disparaisse pour pouvoir enfin crier à Kelso qu'elle voulait sortir de ce cauchemar.

La vicomtesse était interloquée. Comment avaient-ils pu braver le seul interdit qu'il y avait dans cette maison et qui consistait à ne point pénétrer dans son sanctuaire ? Comment et pourquoi en étaient-ils arrivés là, ces plus fidèles serviteurs ? Avait-elle fauté quelque part, leur avait-elle ôté de la liberté qu'ils prenaient la seule qui leur était formellement interdite ? Une femme ? Ils avaient fait rentrer une femme dans le sarcophage ? Ils étaient devenus complètement fous !

Ouvrez-moi cela et plus vite que ça ! Qui est cette femme ?

Elle vit apparaitre une jeune femme affolée, toute menue - heureusement d'ailleurs pour elle, sans cela elle serait criblée de trous à l'heure qu'il était - au bord de l'apoplexie. Elle s'approcha pour la soutenir, fusillant du regard Kelso, ne se tournant même pas vers Klouska toujours à terre, qui n'avait pas esquissé le moindre geste depuis son arrivée.

Vous êtes complètement inconscients, ma parole ! Qu'est-ce qu'il vous a pris ? Vous auriez pu la tuer. Ce n'est point un appareil à utiliser sans un minimum de précautions. Et ne restez pas plantsé là comme des momies que vous risquez de devenir sous ma colère, aidez-moi à la transporter dans le petit salon et dépêchez-vous d'aller lui préparer un verre d'alcool fort pour la faire revenir à elle.

Puis, se tournant vers la pauvre victime :

Veuillez les excuser dame... Dame ?
Je ne sais ce qu'il leur a pris mais je puis vous garantir qu'ils seront sévèrement châtiés. Je vous dédommagerais pour le préjudice subi. Pour l'heure, venez vous remettre de vos émotions et me dire comment vous êtes arrivée ici.

Tout en la soutenant afin de l'aider à marcher, elle se dirigea vers le petit salon où elle installa la jeune femme visiblement traumatisée à s'installer au fond du fauteuil près de la cheminée en attendant le verre qui l'aiderait à reprendre ses couleurs originelles.

Dernière édition par hersent le Mer 9 Mar 2011 - 22:07, édité 1 fois

Au moment où elle s'y attendait le moins, Hersent entendit des pas se rapporcher du sarcophage puis la porte s'ouvrit, l'inondant de lumière et d'air. Elle aperçut, dans le brouillard des larmes et de la sueur, une silhouette féminine qui s'approchait d'elle avant de perdre légèrement conscience.
Elle sentit qu'on la soutenait pour la conduire loin de sa prison. Elle était comme dans du coton, tout lui parvenait comme dans un songe.
Elle comprit vaguement que la voix féminine lui demandait son nom mais elle était encore incapable d'articuler le moindre son, toute concentrée à reprendre ses esprits. Elle sentit qu'on l'installait dans un fauteuil, elle entendit le crépitement d'un feu et en perçut la douce chaleur.
Elle ouvrit enfin les yeux et vit devant elle une splendide femme, dégageant une autorité et une noblesse naturelle. Cette dernière lui demandait comment elle était arrivée ici, à la Demeure. Soudain, elle comprit qui était cette femme: la Vicomtesse Oksana!
Hersent sourit faiblement et parvint à articuler quelques mots:

Je vous remercie, Vicomtesse Bourmont. Elle se tut, déglutit péniblement puis reprit : Je suis Hersent, de Varennes, Lieutenant chez les Loups de Champagne. Désolée de ne pas pouvoir vous saluer plus dignement.

Hersent passa ses mains sur son corps pour vérifier si elle était entière. Elle avait mal partout mais elle était entière.
Un peu gênée, elle reprit:

Je suis venue ici suite à une invitation de Sire Kelso. Après avoir devisé de choses et d'autres au sujet de la proposition qu'il me faisait, nous nous sommes retrouvés dans une salle qui s'avera être loin une salle de banquet...

Faisant une grimace due à un tressaillement nerveux, Hersent interrompit son récit avant de reprendre:

Je n'ai pas voulu montrer que j'étais impressionnée par les ornements particuliers de la salle, certainement par fierté de soldat et j'ai voulu braver ma peur en la taisant et décidant de ne rien laisser transparaître. Un officier meurt mais ne se rend pas lorsqu'il est poussé dans ses ultimes retranchements...bravoure ou folie? Je ne le sais.

Hersent ne put aller plus loin...elle hoqueta, peinant à reprendre son souffle, puis inspira longuement. Elle regarda la Vicomtesse et lui dit:

Je vais mieux, merci. Je peux enfin respirer et voir la lumière.

Elle regarda autour d'elle, inquiète, puis demanda:

Mon épée? Où est mon épée?

Armure bourmonesque Nombre de messages : 3557 Date d'inscription : 08/06/2009

Il resta planté dans la salle, impossible de bouger ou de dire quoi que se soit. Il sentait quelque chose lui monter au nez mais pourtant rien ne sortait. Il regardait la Vicomtesse sortir Hersent de sa prison et ne bougea point … il fit juste quelques pas en arrière pour aider à relever Klousky. Le Lieutenant et la Vicomtesse venaient tout juste de quitter la pièce qu’il commença à reprendre ses esprits encore bien lointain dans son imaginaire.

Il se baissa pour ramasser l’épée de la Louve et sortit à son tour de la salle. Il regardait de loin le salon où l’ex future potentielle victime y était installé. Il resta planté un moment dans le couloir les observant. Il ne pouvait entendre les dire de la demoiselle mais se doutait qu’elle était en train de le dénoncer lâchement. Il se ressassait encore les dires de la Vicomtesse qui lui avait transperçaient le cœur … et qui maintenant mijotaient tranquillement.

Le regard évasif, la pensée bien lointaine, il entra dans le salon en jetant l’épée au pied de la Louve qui réclamait son dû. Point … il ne lui voulait pas. La tuer, inconscient, châtié, colère … oh oui, tout se mettait en place. Le temps semblait arrêter et alors qu’il allait sortir du salon, il se passa quelque chose d’imprévisible.

Vous ne voyez que mes mauvais côtés … tout ce que je fais n’ai jamais assez bien pour vous. Vous êtes aux aguets, prêt à me bondir dessus à la moindre bêtise.

Les mots s’enchainaient sans même y penser. Ses gestes en disaient long sur l’état d’énervement ? Non surement plus de déception dans le fond.

Je me demande où vous étiez quand moi-même j’ai frôlé la mort … je ne vous ai pas vu vous inquiéter pour moi alors que vous prenez la défense d’une inconnue qui a eu plus peur que mal. Où étiez vous lorsqu’on m’a planté et regarder mourir sur les pavés ?*déboutonne légèrement sa chemise pour laisser paraître sa cicatrice* Où étiez vous ??

Seul Bibi était avec moi. Il me soutenait, était à mon chevet … ne bougeant pas … attendant patiemment que je daigne ouvrir un œil. J’ai vécu un enfer et j’étais seul.

Pour le coup, il en disait trop … qu’importe, les mots sortaient trop vite pour les contrôler. Il regarda Hersent du coin de l’œil, se rendant compte de la situation délicate dans laquelle elle était puis reprit le regard de la Vicomtesse, vaguement embrumé.

Klouska n’a rien fait. C’était mon idée, rien que la mienne. Une mauvaise idée ne peut être que la mienne de toute façon. La déception est moindre ainsi.

Partir ? Rester planté ? Il préféra s’évader dans de douce pensée … Pensait il ce qu'il disait ? On dit souvent que sous le coup de la colère, les mots partent plus vite que la pensée ... fabuleux exemple ...

Sujet: Re: La salle d'auscultation Sam 1 Jan 2011 - 12:03

La jeune femme venait de se présenter et lui racontait ce qui s'était passé lorsque Kelso rentra et jeta son épée irrespectueusement. Elle entrouvrit la bouche pour le réprimander lorsqu'il prit la parole. Des reproches. Elle ne comprenait plus. Qu'avait-il donc ? Il y avait de la rancœur dans ses mots. Beaucoup de rancœur et de frustration. La mort de son ami l'avait traumatisé, elle le savait. Ils étaient comme les deux doigts de la main, inséparables dans le bonheur comme dans le malheur. Mais il lui reprochait ses reproches. N'étaient-ils pas justifiés alors qu'elle avait failli se faire assassiner par son manque de vigilance ? Alors qu'il avait bravé les interdits non seulement en pénétrant dans la seule salle qui était interdite à tous mais en plus en s'en servant pour une inconnue ?
C'était là les deux seuls reproches qu'il lui semblait lui avoir fait depuis toutes les années où il était à son service. Alors qu'avait-elle manqué de plus ? Elle savait qu'il lui en voulait de se laisser quasi mourir depuis l'abandon de Jrag. Moultes fois il avait tenté de la faire sortir de ses appartements. Mais en quoi cela le concernait-il dans la mesure où lui était libre ? Quelle importance pour lui ?

Elle le laissa vider son sac. L'heure n'était pas aux règlements de compte en public, devant une inconnue de surcroit. Ils verraient cela ensemble le moment venu.

Très bien messire Kelso. Nous verrons tout cela plus tard, dès que dame Hersent sera remise de ses émotions si vous le voulez bien.
D'ailleurs, à ce propos, puis-je savoir l'objet de votre invitation ou était-ce uniquement à titre privé pour la torturer ? Parce que dans le premier cas, je comprends bien que cela ne me regarde pas et que vous n'avez pas à me répondre. Dans le second cas, cela fera partie de notre future conversation privée. Je pense qu'elle peut attendre que dame Hersent ait quitté la demeure.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Dim 2 Jan 2011 - 11:13

Au moment où elle mandait son épée, Sire Kelso arriva et la lui jeta aux pieds dans un geste de colère. Elle lui lança un regard froid puis s'étonna de son attitude. Elle récupéra son épée, la serra dans sa main et prit la parole:

Veuillez m'excuser pour mon impertinence, Vicomtesse, je dois avouer que mon orgueil d'officier a fait que j'ai affronté l'épreuve au lieu de m'y dérober: j'aurais pu user de mon épée pour sortir de là mais je n'ai pas voulu rompre devant la peur qui commençait à sourdre en moi. Je m'en voudrais de provoquer des ennuis aux uns et aux autres.

Hersent commençait à se sentir mieux, elle reprenait des couleurs. Elle reprit, en se levant doucement:

Vicomtesse, Sire Kelso, je me sens beaucoup mieux et prête à rejoindre ma caserne.

Se tournant vers la Vicomtesse, Hersent s'inclina, encore un peu raide, pour la saluer:

J'ai été enchantée de faire votre connaissance, Vicomtesse. J'ai beaucoup entendu parler de vous et de vos hauts faits.

Puis, Hersent attacha son baudrier et s'adressa à Sire Kelso:

Nos chemins, Sire Kelso, se croiseront peut-être encore. Nous pourrons alors repartir sur de meilleures bases.

Hersent attendit que la Vicomtesse ou Sire Kelso l'autorise à partir. Elle ne savait pas si un jour elle aurait l'insigne honneur de servir cette majestueuse maison...seul l'avenir le lui dirait.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Dim 2 Jan 2011 - 23:32

Elle restait calme … comme à son habitude, son apparence était toujours parfaite, son élégance plutôt. Il ne daigna pas baisser les yeux, restant assez « fier » de ce qu’il venait de dire sans se rendre compte qu’il s’était passer la corde au cou seul. Le moindre mouvement brusque est la sentence tomberait sans attendre. Il regarda Hersent … surpris de la voir ne pas l’enfoncer d’avantage. Surement une attitude de Soldat ça, c’était donc normal qu’elle ne dénonce pas si rapidement. Il reconnaissait qu’il y avait été un peu fort … enfin peut être … oui surement … une dame … qui venait d’accoucher. Il secoua la tête, se chassant ses plus profonds remords pour laisser place à une visage fermé et froid.

Dame hersent était ici pour un entretien afin d’obtenir un post dans la Demeure. Les rangs commençaient à se vider, j’ai donc penser qu’il serait bon de recruter quelques personnes … convenable.

Et je pense, à mon humble avis de Garde Personnelle, qu’elle a réussi le test d’entrée avec succès …

Car tout ceci restait au fond un simple « jeu » qu’il avait au point afin de tester la résistance de la recrue afin qu’elle soit préparer au mieux pour servir la Vicomtesse. Il acquiesça de la tête comme si on venait de lui poser une question et posa sur la table, à côté du Lieutenant, un trousseau de clef.

Ce sont les clefs de la Demeure … que vous en ferrez bon usage à l’avenir …

Il s’arrêta la, ne voulant point offenser d’avantage la Bourmont, il salua Hersent et regarda droit dans les yeux sa Vicomtesse en s’approchant légèrement :

Je vais disposer maintenant, vous savez où me trouver si le besoin est.

Il garda le contact visuel encore un instant … un regard pétillant qui en disait long. Puis tourna les talons, directions ses appartements privés … prêt à gérer une crise future.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Lun 3 Jan 2011 - 15:57

Oksana écouta à tour de rôle les deux personnes présentes. La lumière se faisait jour peu à peu en elle. Il avait voulu faire lui-même ce qu'elle faisait à ses recrues. Ce qu'il ignorait, c'est que les dames en étaient exemptées et qu'il fallait un minimum de préparation pour ne pas risquer d'accidents irréversibles. Il avait, sans aucun doute, eu de la chance de tomber sur une soldat, une vraie apparemment.

Et bien dame Hersent, effectivement, je pense que si l'épreuve ne vous a pas traumatisée, et si vous le désirez, vous êtes plus que apte à entrer à mon service et ce, à la date qu'il vous conviendra. Nous avons plus que besoin de personnes comme vous et il est vrai que la demeure manque non seulement de personnel, mais également de vie. Mes portes vous sont donc ouvertes si cela vous sied.

Quand à vous messire Kelso, avant de partir, je voudrais m'entretenir avec vous en privé.
Mais avant cela, vous allez raccompagner cette jeune personne afin qu'elle puisse réfléchir avant de nous donner sa réponse.

Puis, regardant le jeu de clefs posé sur la table :

Et n'oubliez pas de reprendre vos clefs. Vu l'heure, que dame Hersent dorme ici ou pas, vous en aurez besoin pour fermer le portail.

Elle se leva afin d'accompagner la pauvre victime à la porte et la salua en espérant qu'elle ne déclinerait pas la proposition puis s'adressa à nouveau au chef de sa garde :

Je vous attends ici, ne soyez pas long.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Lun 3 Jan 2011 - 18:46

Il était déjà sur le pas de la porte du salon lorsqu’il fut appelé pour raccompagner Dame Hersent. Enorme soupire qu’il contenant tant bien que mal. L’humiliation avait été assez grande, maintenant il devait ramener sa victime comme si de rien n’était. Il ne dit mot en réponse … il était bien trop vexé et dans l’incompréhension encore de ce quiproquo … Il se saisit des clefs qu’il avait lui-même posé tantôt.

Il ne daigna pas regarder Hersent ni même lui proposer de rester dormir pour la nuit. Pour peu qu’elle prenne la chambre de Bibi … se serait la totale. Que nenni, il marchait dans les couloirs sans se retourner et priait pour qu’elle se soit perdu et qu’on la retrouve dans les oubliettes dans quelques années. Il arriva rapidement dehors, jeta un coup d’œil quand même, s’assurant qu’elle était bien derrière lui … il manquerait plus qu’il doive la chercher toute la nuit. Une fois dehors, il dégaina son épée. S’arrêta de marcher et resta dos à Hersent.

Il donna des coups violents dans les buissons qui volèrent en miette autour de lui. Il fit cela sur toute la rangée de buisson avant de ranger son arme et de soupirer à nouveau. La grille était juste devant eux, il stoppa net devant et se retourna enfin vers Hersent.

J’espère que l’accueil a été convenable et que vous aurez plaisir à rejoindre la Demeure. Il serait fort dommage que la Vicomtesse soit vexée ou triste par votre refus …

Il lui prit la main et lui déposa une clef comme si son acceptation était déjà entendue. Il resta un moment figé, détourna le regard de la Louve et ses pensées le firent partir au même endroit à une époque différente … avec un autre garde. Il sourit à cette douce pensée laissant sortir un petit rire du à une blague qui revenait au galop.

Humpf, j’espère vous revoir ici. Ne tombez pas dans les douves en repartant. Vous risqueriez d'écraser les poissons.

Il laissa un autre garde ouvrir la grille et repartit à l’intérieur de la demeure. Il re entra dans le Salon et attendit …

Sujet: Re: La salle d'auscultation Lun 3 Jan 2011 - 23:19

Alors qu'elle attendait qu'on lui permette de partir, Hersent entendit la Vicomtesse Oksana lui dire quelques mots tout en l'accompagnant vers l'entrée:

Vicomtesse, je tiens à vous rassurer: ce serait mentir que d'occulter la peur qui m'a étreint à un moment donné, mais je peux vous certifier que je n'ai pas été traumatisée...même si se retrouver enfermée dans un espace confiné est fort désagréable et stressant (et elle ajouta in petto, dans le secret de son coeur, surtout quand on est claustrophobe). Je vous remercie de me faire confiance et je vous donnerai très vite ma réponse.

Elle la salua respectueusement avant de prendre congé et suivit sire Kelso, un sire Kelso de mauvaise humeur. Bon, elle décida de faire comme si elle ne le remarquait pas et lui emboîta le pas. C'est qu'il trottait le chameau, à croire qu'il voulait la semer dans le dédale des couloirs! Oh, qu'il ne croit pas pouvoir se débarasser d'elle comme ça: elle savait suivre une marche forcée, non mais!

Enfin, ils arrivèrent dehors! C'est alors qu'elle vit Kelso dégainer son épée: aussitôt elle se tint sur ses gardes, prête à dégainer, elle aussi. Et là, elle fut témoin d'un étrange spectacle: Kelso s'acharnant sur les buissons comme s'il voulait expulser toute la colère qu'il avait en lui. Elle desserra son étreinte autour de la poignée de l'épée et attendit que Kelso ait fini de jouer au jardinier nocturne. Ils étaient maintenant à la grille.
Au moment où elle allait lui souhaiter le bon soir, il se tourna vers elle et lui adressa enfin la parole pour lui demander si l'accueil avait été convenable et pour lui dire qu'il espérait une réponse positive de sa part pour ne pas decevoir la Vicomtesse.
Elle mit un peu de temps à réagir puis elle parla:

Sire Kelso, je pense que votre accueil a été à la hauteur de votre réputation: courtois, agréable puis déroutant pour ne pas dire parfois inquiétant. J'ai failli vous maudire jusqu'à la centième génération mais je n'avais qu'à m'en prendra qu'à moi-même: j'avais le choix de refuser de vous suivre au banquet, mais vous avez titiller en moi une fibre méconnue, celle du combat contre ses propres peurs. Je ne peux que vous remercier pour cela....même si j'en garderai quelques traces pendant pas mal de temps. Hersent regarda autour d'elle puis reprit: ce domaine est vraiment superbe....je pense que c'est avec grand plaisir que j'y viendrai servir la Vicomtesse. Sire Kelso, vous pourrez rapporter à la Vicomtesse l'acceptation de sa généreuse proposition.

C'est alors qu'elle sentit les doigts de Kelso ouvrir sa main et y déposer une clef, celle qui lui ouvrait les portes de la Demeure de la Vicomtesse.

C'est un grand honneur pour moi, sire Kelso. Je vous remercie encore d'avoir pensé à moi.Elle se tut puis s'approchant doucement de lui, elle lui chuchota à l'oreille: Je suis certaine que nous nous entendrons bien tous les deux.

Elle s'enveloppa dans son manteau, rangea précieusement la clef dans sa poche secrète puis salua Sire Kelso : Vous me reverrez bientôt.

Elle sortit de la cour par la grille grande ouverte, tout en faisant attention où elle posait les pieds: le sol était humide et on pouvait vite glisser sur une dalle en pierre. Les douves ne lui inspiraient pas vraiment confiance, surtout après avoir entendu les conseils de Kelso....que pouvaient bien contenir ces douves??? En attendant de percer leur mystère, Hersent franchit le pont sans encombre et partit rejoindre son fils qui lui manquait terriblement.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Sam 29 Jan 2011 - 13:47

Oksana ouvrit la porte de la salle réservée à ses œuvres d'art et s'effaça pour la laisser admirer par Belcro.

Alors, qu'en penses-tu ? Je me suis modernisée depuis notre jeunesse. Quand je pense que tu as été le précurseur de ma carrière. Tout ça, c'est un peu grâce à toi si on y pense bien. Ma première lipusuccion... J'ai gardé l'aiguille avec laquelle j'avais pompé ta graisse à l'époque. Et aussi le drain pour évacuer ton infection. Je suis certaine que si on regarde bien, il doit rester de ta peau et de ton pus dessus. Certes, ça a séché, mais il n'en reste pas moins que ça reste lié à toi. Et je ne m'en suis jamais servi sur quelqu'un d'autre. Ceux sont mes instruments fétiches. Les premiers de ma collection. Entièrement faits main et sur mesure. Par moi, et pour toi.

Par contre, pour ce qui nous intéresse dans le cas présent, il y a tellement de travail que je ne sais pas quoi commencer. Déjà, tu pourrais commencer par te faire laver, ça ne te fera pas de mal. Surtout en ce qui concerne ton parfum. Si c'est une nouveauté, j'ai le regret de te dire qu'elle n'est pas à mon goût. Tu veux que je dise à mes gens qu'ils te fassent chauffer de l'eau pour te décrasser ?

Sujet: Re: La salle d'auscultation Sam 29 Jan 2011 - 14:30

Belcro s'était laissé guider jusque dans la grande salle. Il avait pu remarquer qu'un fossé social le séparait désormais d'Oksana. Il était ravi de sa réussite et de son ascension, et quelque part avait honte de lui.

Arrivés dans la pièce, il admira les oeuvres présentes et se rappela au fil de la discussion ces moments passés sur Clermont. Ce n'est pas qu'il avait tout oublié, mais ce coma dans lequel il avait été plongé durant deux longues années (en se cognant la tête sur la cuvette des latrines municipales rappelons-le) avait effacé quelques bribes de souvenir.
C'est en écoutant Oksana et en revoyant certains objets que des connexions se firent dans son cerveau.

Oksana ! Si je m'attendais un jour ...

Content de te revoir quand même !

J'ai laissé à ton garde du corps un restant d'aligot d'hier midi, j'allais pas arriver les mains vides tu comprends ! Tu devrais le donner aux chiens car il ne doit plus être aussi frais mais bon ...

Merci à toi de me recevoir, je devine que tu dois être très occupée et fort demandée.

Si je suis là, tu t'en doutes, c'est que j'ai accepté de tâter de tes outils. J'ai grand besoin de ... bref ! Je te fais confiance.

Voyant qu'Okana n'osait s'approcher, le Clermontois en déduit qu'il ne devait pas renifler le chèvrefeuille. Il accepta donc volontiers le bain qui lui fut proposé.

Merci de me proposer de me rafraichir ! la route a été longue et j'ai les pieds dans un état ! Tu peux pas imaginer ! Enfin ... si, vu ta tête grimaçante !

Si tu as quelques jeunes servantes disponibles pour me frotter le dos, je suis pas contre ! J'suis pas pudique ! Je me décrasse et je suis à toi !

Le sourire en coin, Belcro attendit que l'on vienne le chercher pour un brin de toilette et espèra que cela ne serait pas le garde de tout à l'heure, non pas qu'il soit disgrâcieux, mais plutôt une belle servante dans la fleur de l'âge

Sujet: Re: La salle d'auscultation Dim 30 Jan 2011 - 19:12

Des servantes, des servantes... Tu ne crois tout de même pas que tu vas te montrer dans cet état à de pauvres jeunes filles innocentes ? Tu vas me les effaroucher et elles risquent de partir en courant. Avec le froid qu'il fait, elles risqueraient d'attraper de mauvaises maladies.

Non, non, je vais prévenir Kelso et Maccro. En plus, ils auront plus de force pour frotter et décrasser. Ensuite seulement, tu pourras accéder aux cuisines et à la cave si tu veux. Et je te présenterais mes dames de compagnie. Mais pas avant.

Ce-disant, elle s'approcha de la porte afin d'appeler les gardes, espérant que Hersent ne répondrait pas à l'appel. C'est qu'il serait capable de lui faire tourner le lait ce bougre, dans cet état, murmura t-elle.

Gaaaardes, j'ai besoin d'une grande bassine, d'eau tiède, d'une brosse ou deux et de galettes de nettoyage pour laver notre visiteur. Je vous laisse vous occuper de lui. Appelez-moi lorsque vous aurez terminé. Et jetez-lui ses hardes avant de lui en donner des neuves.

Se tournant à nouveau vers Belcro, docile :

Je reviens tout à l'heure. Je vais terminer ce que j'ai à faire et je viens m'occuper de toi dès que tu seras présentable.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Dim 30 Jan 2011 - 20:52

Il était resté immobile devant le bureau alors qu’elle venait tout juste de lui passer devant ! Tss, ce n’est un homme … sale en plus et qui parle mal et qui … pfff. Maintenant qu’elle avait trouvée une nouvelle occupation, il râlait encore et toujours devant la porte. Il allait en profiter pour aller manger tiens, oui, ou moins, il pourrait passer sa mauvaise humeur sur des sucreries. Il prit l’initiative de partir vers les cuisines quand la voix de la Vicomtesse se fit entendre.

Ouai …

Sérieusement ?? Voila qu’il allait devoir donner le bain à un homme, c’est vraiment pitoyable et inconvenant tiens. Boah, il avait beau râler, il était déjà en train de remplir une bassine d’eau bouillante de d’y jeter de colère, deux brosses en ferrailles dedans. Il sortit d’une salle d’eau, avec sa bassine, marchant en pestant tout ce qu’il pouvait, mettant de l’eau un peu partout et entra dans la salle.

Allez, voila la bassine, les brosses, les linges pour vous essuyer. Ne comptez pas sur moi pour vous frotter et encore moins pour prendre soin de votre petit corps si fragile.

La Vicomtesse vous autorise à vous laver ici mais je ne vous laverais pas. Alors, je reste juste là, au cas où vous voudriez que je vous frotte le dos avec la brosse en fer.

Ben ouai, il l’avait mauvaise. Mais il ne dirait rien devant elle, hors de question. Déjà qu’il restait dans la salle juste pour faire bonne impression, il n’était pas question de toucher le corps de cet homme. Il se posa dans son coin, calé contre le mur à côté de la porte et attendit que l’homme fasse sa toilette.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Dim 30 Jan 2011 - 21:15

*crounch* Pas mauvais le pain ici. Ni la viande. En fait, le cuisinier est plutôt bon, faudrait qu'il m'apprenne à cuisiner. Paquita ne l'a pas fait, il pourra peut être, lui. Il était seul dans la cuisine. Ne mangeait donc jamais ensemble ici ? C'était plutôt triste ...

Et une voix qui se fait entendre, et cette fois-ci pas celle de Kelso, mais celle de la vicomtesse ! Enfin .. Je pense, je l'ai jamais entendu réellement, mais pour qu'elle appelle comme ça, certainement. Et voila Mac partit parler au cuisinier pour demander une bassine pleine d'eau tiède et quelque chose pour laver .. Pour laver quoi d'ailleurs ? Qu'importe ! du savon !

Il prit deux miches de pain et s'en alla vers la provenance de la voix avec la bassine pleine d'eau dans les mains. Il marchait lentement pour ne pas en renverser. Arrivé devant une porte entrouverte encore inconnue, de l'eau était par terre. Ah ? Kelso était déjà sur les lieux ? Mac entra, posa la bassine et sourit.

Bonjour Belcro ! ça va bien ? J'ignorais que vous étiez ici ...

Mac regarda dans la pièce. Plus glauque, on ne fait pas. Des appareils étranges étaient entreposés là... Et Kelso était devant, il paraissait furieux, comme d'habitude. Et à ses pieds se trouvait une autre bassine et des brosses ! Arf ! Il avait fait plus vite ! Tant pis !

Euh Belcro ... Vous venez ici pour vous faire laver ?

Mac regarda Kelso.

On peut demander l'hospitalité pour se faire laver ? Vous avez l'habitude de laver les gens vous ? Bon ben .. Je vais vous laisser faire, pour apprendre en regardant hein !

Mac sourit. Pas lui qui allait laver Belcro, avec la couche de grasse qu'il avait, il fallait au moins la demi journée !

Sujet: Re: La salle d'auscultation Dim 30 Jan 2011 - 22:37

Hersent lisait tranquillement dans la bbliothèque, Arthur dans son berceau près d'elle. Tout était calme, lorsqu'elle entendit un appel. C'était la Vicomtesse: elle appelait pour qu'on vienne apporter des bassines d'eau et de quoi laver et essuyer.
Arthur se réveilla, Hersent le prit dans ses bras et se dirigea vers la salle d'ausculation.
Le spectacle qu'elle avait devant elle était des plus comiques: trois hommes dont un vêtu de guenilles malodorantes. Kelso et Maccro, aussi dégoûtés l'un que l'autre, n'osant ou ne voulant pas aider l'homme dépenaillé à faire sa toilette.
Elle ne put s'empêcher de rire.

Hé bien, messires, je vous vois bien empruntés. Même Arthur est amusé par vos mines dégoûtées et renfrognées.

Elle se tourna vers l'inconnu, plus sale qu'un paillasson:

Euh, on ne peut pas dire que vous sentez la rose. D'ailleurs, mon fiston frise du nez, c'est dire^^. Vous sentez pire qu'une escouade de Loups en mission depuis 1 mois sur les chemins!!! Mais j'ai oublié de me présenter: Hersent, lieutenant chez les Loups et garde de la GM de la Vicomtesse.

Elle sourit, déposa Arthur dans les bras de Maccro, et reprit:

Bien, ce n'est pas tout ça, mais cher inconnu, vous allez ôter toutes ces nippes nauséabondes et entrer dans le baquet d'eau savonneuse. Allez, hop, hop, ne faites pas votre timide, j'en ai vu d'autre! Vous me dites quand vous êtes dans votre bain.

Hersent se tourna afin de laisser l'homme de déshabiller dans l'intimité. Elle en profita pour faire signe à Maccro de lui apporter le savon et les brosses.

Sire Kelso, pourriez-vous m'apporter les grandes serviettes pour que notre hôte puisse s'essuyer après sa séance de décrassage?
êtes-vous dans votre bain? Parce que nous n'avons pas toute la journée à vous consacrer!!

Sujet: Re: La salle d'auscultation Lun 31 Jan 2011 - 21:36

Dépité, Belcro s'était résigné à ne pas faire ses ablutions en compagnie de servantes dociles. C'est donc Maccro, un Clermontois comme lui et Kelso, le garde qui l'avait accueilli à la grille du château qui allaient s'occuper de sa petite toilette dominicale.

Il plongea sa main dans l'eau de la bassine.

Brrrr ! Elle est pas si chaude que ça ... Vous voudriez pas me la réchauffez un peu, histoire que j'attrape pas la mort en sortant ?

...

Rhooo mais non je plaisante voyons !

Apparemment sa plaisanterie ne faisait rire que lui. Mais ça, il était habitué.

A ce moment-là une troisième personne fit son apparition. Une dame qui plus est. Et elle tenait un enfant dans les bras de surcroit. Celle-ci se présenta et le taquina sur son odeur corporelle, mais il ne releva pas et se contenta d'ajouter :

Je m'excuse, mais vous êtes encore nombreux à venir ? Non mais c'est pas que je sois pudique, mais à ce moment-là, autant que je me lave carrément sur la place du marché aux yeux de tous. Je vais attendre encore cinq minutes, des fois que le roi de France en personne désire assister à ma trempette.

Sur ce, Belcro commença à ôter ses haillons, tournant le dos aux gardes.

Et n'en profitez pas pour me reluquer hein ? Mouahaha

Hey ! Maccro j'vous ai vu ! Vous m'regardez ! Tournez-vous coquinou !

Belcro se plongea doucement dans la bassine et ferma lentement les yeux. Après quelques minutes de relaxation, il attrapa le savon et commença à frotter avec la brosse métallique ...

Ah qu'on est bien quand on est dans son baiiiiin, on fait de grosses bulles lala lalalala la dadidoudidou !!

Si quelqu'un veut me rejoindre, qu'il se gêne pas ! mouahaha

Rhooo ! Je plaisante encore !

En voyant l'eau virer au marron puis au noir, Belcro se dit que ce n'était pas une mince affaire ce petit bain. Puis il sortit de l'eau, s'ébroua et se fit sécher au coin du feu.

Voilà qui est mieux ! Et sinon vous ça va ?

Il ne s'attendait pas à une réponse des gardes, ceux-ci ayant l'air plutôt renfrognés, mais il espérait pour la ixième fois détendre un peu l'atmosphère qu'il commençait à trouver pesante.

Bien ! Je crois que vous pouvez appeler Oksana, je suis prêt ! J'irai faire un saut aux cuisines plus tard.

Sujet: Re: La salle d'auscultation Lun 31 Jan 2011 - 22:52

Piaffant tout ce qu’il pouvait, il se demandait qu’Est-ce qu’il faisait encore la ? Non mais sérieusement, regarder un homme nu se laver pour, surement, la première fois de sa vie, quel spectacle immonde. Il eut des hauts le cœur de temps à autre, la remontée de nourriture de midi qui refaisait surface. Mon dieu … par pitié que tout ceci s’arrête.

Les yeux fixés droit devant, il ne daignait pas écouter ni même répondre aux dires qui venaient effleurer son oreille. Il songeait à qui il aurait préférer regarder dans le baquet. Oh, son esprit n’alla pas très loin et sa rêverie le gagna rapidement. Imaginant son corps immaculé d’eau avec quelques goutes qui perlaient sur ses épaules. Mince qu’était il en train de faire ?!! Il pesta à voix haute :

C’est répugnant ! Vous auriez pu vous laver avant bon sang. Et dire que je vous ai laissé entrer de la sorte, j’aurais du vous obliger à faire un tour dans nos douves, au moins, vous seriez un brin plus propre …

Il évita de parler des poisson cannibale et autres surprises que les douves regorgeait et sourit de toutes ces dents en imaginant Belcro se faire manger par ces gentils petits poissons. La question était de savoir si les poissons auraient voulu de cette chair ? Diable, si jamais ce mécréant les avait fait tomber malade ou pire, les faire mourir … non, non.

… ler Oksana … cuisines plus …

Quoi ? Cela ne lui suffisait pas de venir piocher dans sa Maison maintenant monsieur voulait piquer dans son assiette. Il se mordit la langue pour éviter d’être désagréable et se décolla de son mur, jetant un regard glacial à Belcro. Il sortit dans le couloir, referma la porte et appela la Vicomtesse.

Vicomtesse, votre invité est prêt …

Il préféra rester devant la porte, bras croisés, esprit au loin.

Mac s'appuya contre le mur après avoir déposé la bassine. Tiens, il n'avait jamais un homme nu, et faut dire qu'il n'en avait jamais ressentit l'envie. Et c'est pas aujourd'hui qu'il avait envie de voir ce spectacle. Alors Mac décida d'examiner les différents "outils" présents dans la salle en mangeant une des miches de pain qu'il a ramené des cuisines.

Hersent entra dans la salle, mais ... Elle faisait quoi là d'abord hein ? Elle allait pas regarder Belcro tout nu quand même ? Enfin, peut être que ça se fait chez certains. Quoiqu'il en soit, sans rien y comprendre, Mac tenait un bébé dans les bras. Hihi qu'il est mignon ! Un bébé, ça mange du pain ? Mac tendit le minuscule bout qu'il lui restait au petit. Le pauvre avait pas l'air de pouvoir mâcher correctement ! ça viendra ptit !

Mac relâcha son attention du petit quand il entendit son nom.

M'enfin ! Je regardais le petit !

Et d'abord ... Suis mieux roulé que vous ! Nah ! Nan mé oh ... Pour qui il se prend ! Mac alla chercher le gros savon et empêcha le petit de le mettre à la bouche et ramena les brosses à Hersent.

Bonne chance Hersent !

Mac repartit de suite avec le petit dans les bras et se dirigea vers Kelso. Un bébé, ça pouvait l'égailler non ? Quand même, pas sans ronchon à ce point : ça fait sourire tout le monde !

Hum ... La saleté de Belcro avait donc été vaincue ... Rho ben ! ça ne fut pas sans mal ! Je suis sûr que quelques personnes aimeraient savoir qu'il était sale à ce point, oh voui voui ! Surtout une petite blondinette trèèès bavarde ! Mais ... Serait-ce raisonnable ? Pi etre bien !

Tenez, attrapez !

Mac lui lança le deuxième et dernier bout de pain.

Vous tiendrez jusqu'aux cuisines je pense ...

Et vous comptez voir la vicomtesse comme ça ? Vous ne vous êtes pas encore rhabiller !

Mac haussa les épaules et partit chercher très vite des affaires pour lui quelque part dans la demeure. Rho ben maintenant que Kelso avait averti la vicomtesse il fallait faire vite ! Arf !

Après avoir couru à ne plus pouvoir reprendre son souffle, Mac en trouva et les ramena à Belcro.

Dépêchez-vous avant qu'elle arrive !

Sujet: Re: La salle d'auscultation Mar 1 Mar 2011 - 22:22

A l'appel de Kelso, Oksana retourna dans sa salle afin de commencer à se défouler sur un Belcro enfin propre.

Sa surprise fut double en voyant l'herboriste présente dans la salle. Elle se retint de lui demander si elle avait osé frotter le bougre grassouillet ou si elle était là seulement par curiosité, se donnant là l'occasion d'admirer ses joujoux les plus secrets.

La crasse enlevée, le ventre flasque de Belcro moulé dans une chemise un poil petite pour lui ressortait encore davantage. Elle faillit pouffer de rire en le voyant ainsi accoutré, le pantalon remonté mais non boutonné.

- Ne prends pas la peine de t'embrailler*, si tu veux ta liposuccion, il va falloir que je puisse accéder à ce qui pendoule* ça et là.

Ce disant, elle commença à tâter le ventre et ce qui recouvrait les cotes de son cher et tendre afin d'évaluer le travail à faire.

- J'ai le regret de t'informer que tout ce que j'ai fait dans notre jeunesse à la taverne de Clermont est à refaire. C'est encore pire qu'à l'époque. Remarque, tu as de la chance, je me suis modernisée. Fini le temps des à peu près et des outils de récupération. Maintenant, j'ai ce qu'il faut.
Je me vois bien commencer par mon écarteleuse à trous, idéale pour le ventre, les jambes et les bras si tu t'allonges sur le ventre bien entendu. En pratiquant une multitude de petits trous, elle contribue à faire couler le surplus de graisse. Bien sur, pour cela, il faut préalablement la chauffer si on veut qu'elle fonde. Alors je te mets en plein soleil, mais nous ne sommes pas à la bonne saison, donc je vais te faire installer l'écarteleuse au plus près d'un feu largement nourri et alimenté. Un peu comme si on allait préparer un méchoui en sorte. De plus, double effet, en te faisant faire des élongations, cela assouplira la graisse qui pourra ainsi partir plus rapidement. Et ça te détendra les articulations, tu verras.

Elle trouvait sa première partie de programme fort intéressante. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de tester cette nouvelle écarteleuse et n'avait donc jamais pratiqué de fonte de graisse de cette façon. Cela promettait un enrichissement de ses connaissances certain. De plus, elle savait Belcro docile, ce qui lui permettrait de tester moultes techniques.

- Allez, viens m'aider à tirer mon appareil avant de pouvoir t'installer pendant que Maccro va alimenter le feu.
Kelso, tu peux venir nous aider ?

[* Mots en patois provençal pour les néophytes.]