Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve [RP ouvert à tous]

Dernière édition par hersent le Sam 1 Oct 2011 - 17:43, édité 1 fois

[RP ouvert aux membres de la GM]

Hersent voyait, une fois de plus, l'homme qu'elle aimait fuir plutôt que de tenter l'aventure à deux. Elle l'avait giflé après avoir tenté de le convaincre...elle ne savait même pas si son geste avait remis les idées en place dans le crâne de celui qui avait l'art d'être con comme un âne.
Elle avait claqué la porte sans se retourner...la soule était dans son camp à lui.

Elle regarda par la fenêtre de sa chambre et dit pour elle-même:

Mon amour, tu es l'homme le plus idiot du royaume, con comme un âne avec de la m**de dans les yeux!

Les cuisiniers sont vraiment des artistes ! Ils font des gourmandises de forme grandioses et toujours avec un goût exquis ! Et pas que en dessert ! Ils débordent d'originalité dans tout leurs plats ! Mac n'était pas déçu le moins du monde d'avoir intégrer la maison pour pouvoir manger de si bonnes choses. Après tout, bien manger, c'est le début du bonheur !

Mais à bien y réfléchir, il ne regrettait rien du tout dans son intégration ! Il était heureux ici. Il voyait Kelso et Hersent régulièrement, il avait presque l'impression de servir à quelque chose, même si ce n'est pas fort voyant. Et il y avait encore pas mal d’avantages : être bien logé par exemple ! Et aussi il rencontrait quelques nouvelles personnes. D'ailleurs, une rumeur courrait sur une nouvelle femme dans la demeure, Mac n'avait pas encore eu le temps d'aller la saluer, mais ça ne saurait tarder !

Il réfléchissait à tout ça donc en mangeant son petit gâteau. Moment de grand plaisir jusqu'à .. ce claquement de porte ! Pff ça perturbait ce moment extrêmement important ! Un bruit si impertinent et gênant ! Pff ! Il enfourna le reste du gâteau et fila vers l'origine de la perturbation ! Apparemment, d'après les renseignements des domestiques des étages, c'était Hersent qui avait claqué sa porte.

Il tambourina à la porte d'Hersent.

Hersent ! Est-ce toi qui vient de faire autant de bruit ? J'ai deux mots à te dire !

Il s'essuya le tour de la bouche pour paraitre présentable et attendit en tapotant du pied par terre !

Elle ronchonnait tout ce qu'elle savait, maudissant l'âne bâté qu'était celui qu'elle aimait jusqu'à la millième génération, se promettant de lui dire, la prochaine fois qu'ils se verraient, ses quatre vérités, quand elle entendit toquer à sa porte puis une voix masculine qu'elle connaissait bien lui demander si c'était elle qui faisait tout ce bruit.
Elle quitta le rebord de la fenêtre et s'empressa d'aller ouvrir à son ami:

Maaac! Quel bon vent t'amène??? Entre, je t'en prie. Quels sont les deux mots que tu as à me dire? Des gentils au moins parce que là j'ai besoin de douceur!

Elle s'effaça pour le laisser entrer et lui indiqua un fauteuil confortable sur lequel il pouvait se vautrer. Elle sortit d'un coffre une boîte, celle où elle réservait les gâteaux pour le goûter de ses loupiots. Elle prit place face à Mac:

Alors? Que racontes-tu de beau?

A peine la porte s'ouvrit que le blondinet leva la main bien en l'air pour retenir l'attention de la foule, qui n'était que Hersent. Il s'apprêtait à hurler dans tout sens, râler comme toujours et finir par lui demander des excuses. Cependant il se ravisa et baissa sa main lorsqu'une Hersent peu réjouie avec un visage maussade se présenta à lui. Arf ! ça sera pour plus tard !

Euh .. Coucou ! Mes deux mots, ah voui ! "J'ai faim" ! Il sont assez gentils pour toi ça va ? Et comment vas-tu toi, tu me parais pâle ! Je n'aime pas cette teinte, elle ne te sied guère !

Il entra en réfléchissant et s'assit sur le lit plutôt que sur le fauteuil indiqué : c'était plus confortable ! Il piqua pas mal de gâteaux dans la boîte qu'elle lui tendait et finit par s'allonger sur le lit pour les déguster, tel un malpoli se croyant chez soi ! Mais qu'importe, il aimait être à l'aise pour parler. Et puis après tout, l'invité est roi !

Hum ce que je raconte de beau dis-tu ? Pas grand chose à vrai dire ! Peu de beauté il y a dans ce monde de brutes. La meilleure preuve est dans cette guerre, mouarf ! Même si je prends plaisir à regarder des gens se couper en morceaux, se transpercer et tout autre atrocités, je trouve cela quelque peu absurde. Mais bon, tu es une militaire, je ne veux pas épiloguer là-dessus.

Mais je vais quand même faire un lien entre ça et ce qui suit. J'étais tellement dépité par toute cette mocheté que l'idée de la soule à émergé dans ma tête. Tu sais, je t'en ai parlé ! Le match avec la Grande Maison d'Airain. Le tout est d'arriver à faire bouger Galea, le fourbe dort en permanence. Tu vois, moi je pense qu'on devrait régler cette guerre sur un terrain de soule ! Ou bien encore mieux, lors d'une course de brouette. Ou un championnat de levée de coude ! Il y a tellement de façon de s'affronter sans perdre la vie ...

Il enfourna un gâteau et attendit de l'avoir bien avalé avant de reprendre.

Bref ! Clermont est toujours aussi calme. Il y a quelques nouveaux assez actifs quand même. Mais la plus active perd espoir de revoir la ville renaître et déprime. Elle s'était lancée dans un défi presque impossible en même temps. Et elle n'est pas patiente ! Mais bon, je l'ai aidé, et je l'aiderai du mieux que je peux. Après tout, Clermont fut ma ville le temps de mon mandat ! Tiens d'ailleurs, je conseille la mairesse, même si elle ne requiert pas énormément d'aide, elle a pas mal d'expérience ! Mais il est bien d'avoir plusieurs avis sur une question ou un problème.

Il se redressa et la regarda dans les yeux.

Je te l'ai dit, je n'aime pas ta tête, et plus particulièrement la couleur qu'elle a en ce moment. Qu'est-ce qui ne va pas ? Parles ! Je t'écoute.

Il ne la lâcha pas du regard en mangeant ses derniers gâteaux.

Elle le laissa se vautrer sur son lit tout en lui faisant signe de quitter ses chausses, elle ne supportait pas de voir quelqu'un allongé sur son lit avec ses chausses aux pieds.
Maccro était égal à lui-même ce qui lui rendit un peu le sourire: l'écouter parler de Clermont, du fameux match de Soule, de Galea qui dormait profondément, lui fit oublier, momentanément, ses soucis sentimentaux. Elle le regardait, médusée, engloutir sa réserve de gâteaux; elle se demandait toujours comment son estomac pouvait ingurgiter de telles quantités de nourriture.

Je vois que tu as de quoi t'occuper entre ta vie à Clermont et l'organisation du match de Soule.

Elle affronta son regard quelques instants avant de baisser les yeux afin de cacher les larmes qui y perlaient. Quand elle reprit contenance, elle se redressa tout en regardant vers la fenêtre:

Tu me connais bien, Mac, tu sais quand ça ne va pas. Elle fit une pause avant de reprendre. Tu sais...il était parti juste avant le résultat des ducales de mai. Mon coeur était en vrac, ma vie une vaste douleur, même les sourires d'Arthur ne parvenaient plus à me rendre gaie...enfin, je te l'avais raconté... trois mois plus tard, il est revenu vers moi, me demandant si je l'aimais encore. Il a suffi d'un regard, d'un baiser pour que je me jette à nouveau dans ses bras, toujours amoureuse malgré une liaison avec un autre homme...que j'ai aussitôt quitté. Il m'avait promis de ne plus me faire souffrir, il est revenu pour me proposer une relation sérieuse. J'ai dit oui pour construire quelque chose avec lui et à ses côtés...nous nous sommes à nouveau aimés, avec plus de tendresse qu'avant...nous nous sommes aussi disputés puis réconciliés. Elle étouffe un sanglot dans son poing. Il y a quelques jours, il est venu me dire que je devais l'oublier, qu'il était un compagnon épouvantable...lorsqu'il m'a dit de m'insurger, je l'ai enguirlandé, sans doute mollement à son goût mais qu'y puis-je s'il me faut du temps pour être en colère?, je lui ai dit qu'il était un véritable idiot de passer à côté de moi, une fois encore. Puis je l'ai giflé et je suis partie en claquant la porte. Je ne sais pas s'il va réfléchir à notre avenir commun, si avenir commun il y a encore. S'il ne sait plus où il en est, ni sait ce qu'il veut ou ne veut pas, ou ne veux plus, moi aussi je suis paumée en ce moment. C'est l'homme le plus idiot que je connaisse à vouloir fuir de tendres sentiments qu'il éprouve, malgré tout...à moins qu'il m'ait menti aussi sur ça; il a beaucoup de défauts, notamment être attiré par des femmes qui ne lui conviennent pas et qui le repoussent, mais je pense qu'il est sincère...enfin je l'espère...sinon il serait le plus grand salaud du royaume, pire que Jkeok.

Elle plongea son regard noyé de larmes, qui ne voulaient plus couler, dans celui de Maccro Voilà, tu as la réponse à ta question et tu sais pourquoi je ne vais pas si bien que cela. Tu sais, si je meurs à la guerre, je ne sais même pas si je lui manquerais beaucoup.

Elle prit un gâteau que Mac n'avait pas encore dévoré et le grignota...à voir manger son ami, son estomac s'était mis à crier famine.

Il l'écoutait en analysant chacun de ses mots, chacune de ses phrases, chacun de ses gestes. Il voulait comprendre du premier coup et tout, pour une fois ! Lui qui était connu pour ne jamais rien comprendre, sur ce coup là, il voulait assurer et ne pas faire vivre à Hersent la douleur de raconter ça à nouveau.

Ainsi donc c'était Kelso qui était la cause de tout ses maux. Arf le saligot ! Faire ça à Hersent ! La rendre malheureuse, ça ne se fait pas ! Le blondinet se promis de lui en toucher deux mots. Et puis en plus, il voulait avoir la version de Kelso sur ces faits. Plus il avait de versions, mieux il pourrait arranger les choses. Si elles pouvaient s'arranger. Mac ne comprenait pas vraiment pourquoi elle était retournée vers lui. Après tout, si il l'avait lâché, ben fallait plus y penser ! Mais ça doit être plus difficile à faire qu'à dire. Le blondinet n'avait jamais connu la chose, peu de femmes avaient été intéressés par lui, donc peu le jetaient pour revenir ensuite. Mais à en croire Hersent, ça devait être difficile de refuser le retour... Même si Mac en doutait !

Kelso allait vers les femmes qui lui sont inaccessibles ? Un point en commun entre les deux. Jamais Mac n'avait réussi à séduire une femme qu'il désirait vraiment, à en croire que le bonheur était inaccessible ! Le désir, intouchable ! Enfin, le bonheur conjugal ! Sinon Mac n'était pas malheureux, loin de là ! Tout lui réussissait, ou presque. Et il avait vécu longtemps dans l'idée qu'il ne trouverait pas la femme souhaitée. Mais bon, elle était arrivée finalement !

Hum, ton cas est grave ! Il faut une thérapie efficace, rapide, et durable !

Il porta sa main à son menton pour faire mine de réfléchir.

Avant de te prescrire multiples remèdes, je vais réagir sur ta dernière phrase !

Puis leva le pouce en l'air.

Premièrement, tu ne mourras pas à la guerre, sinon je te tue à nouveau pour te punir !

Il leva l'index en plus du pouce.

Deuxièmement, je ne peux pas assurer que tu lui manqueras, même si je le pense beaucoup mais tu peux être sûre que tu me manqueras à moi ! Et c'est pas peu dire ! Mais tu manqueras à tellement de gens aussi ... Je ne peux les énumérer tellement le nombre est élevé ! Il marqua un temps de pause. En fait, je sais pas compter aussi haut !

Il leva le majeur, en plus du pouce et de l'index.

Troisièmement ! Euh ... Il n'y a pas de troisièmement !

Il sourit et baissa la main.

As-tu déjà rencontré la nouvelle venue ? Pas moi ! On pourrait aller la voir ensemble ? ça nous changerait les idées ! Et en plus, je pourrais te parler d'une chose tout à fait fantastique ! Ah si si !

Mac avait quelque peu chamboulé la conversation, passant du triste à un sujet quelconque, mais il n'aimait pas rester sur une note maussade et aimait changer de sujet régulièrement pour alimenter une conversation riches en émotions ! Et puis si pas de changements il y a, on s'ennuie ! On pourra tout à fait reparler des problèmes à un autre moment ! Peut être bien que la nouvelle en aurait, eh !

Grignoter le petit gâteau lui avait fait du bien, elle se sentait reprendre des couleurs...comme quoi, les émotions ça creuse toujours. Elle avait remarqué l'air concentré de Maccro lorsqu'elle lui expliquait le pourquoi du comment de sa pâleur, au moins il essayait de saisir ce qu'elle racontait, même si cela lui passait au-dessus la tête et elle ne pourrait jamais lui en vouloir, à lui pour qui la vie était simple comme une brise de vent léger, simple comme un voyage insouciant, simple comme une soirée en taverne à vider des chopines.
Elle sourit quand elle l'entendit dire que son cas était grave:

Je sais, je suis indécrottable de naïveté...mon erreur fut d'accepter son retour! Or, l'amour fait commettre bien des bêtises et fait croire aux promesses dites avec ferveur sur le moment. Toujours se dire qu'il y a l'existence d'un possible échec, j'ai retenu la leçon.
Par contre, je sais une chose: on peut aimer plusieurs fois...differemment, chaque être profondément aimé est gardé au creux d'une mémoire intime sans que notre coeur ne puisse à nouveau s'ouvrir.

Elle plongea ses iris dans les yeux de Maccro en riant:

Dis donc toi...tu n'oserais quand même pas me tuer une deuxième fois? Hummm...vu ta tête, tu n'aurais aucun scrupule en plus! Pffff, je te jure, je parie que tu le ferais avec une amitié sans fin!

Elle saisit au bond le changement de sujet de conversation: elle n'avait pas envie de s'apesantir sur sa peine car cela ne menait à rien.

J'ai rencontré la nouvelle venue, une jeune fille, d'Auvergne, qui a été sauvagement poutrée par les Artésiens, au début du conflit. Elle s'appelle Suzette et a subi de nombreuses blessures que j'ai soignées au mieux. La Vicomtesse l'a recueillie à Bourmont le temps pour elle de se remettre de tout cela. C'est une jeune fille délicieuse, même Cortès ne ronchonne pas quand elle est dans les parages.
Ecoute, je serai ravie de t'accompagner afin que tu puisses faire connaissance avec elle...et comme je suis trèèès curieuse, je grille d'impatience d'apprendre la chose fantastique que tu veux raconter!

Elle quitta vivement sa chaise, heureuse de se changer les idées, prête à se rendre dans les appartements des invités.

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