Le hall d'accueil

Sujet: Re: Le hall d'accueil Ven 9 Jan 2009 - 18:11

Coyuna arriva devant la porte d'entrée de la demeure de dame Oksana, elle frappa à la porte, attendit que le majordome vienne ouvrir cette derniere. La porte s'ouvrit Coyuna salua la personne qui vient de lui ouvrir, elle lui tendis le parchemin.

Pourriez-vous transmettre ceci a dame Oksana s'il vous plait? Je vous en remercie par avance.

Sujet: Re: Le hall d'accueil Ven 9 Jan 2009 - 21:28

Encore du travail ? Oui mais du travail simple, léger, facile ! Eusèbe salua, recommanda de boire quelque chose qui tienne chaud par ce froid, referma la porte et alla porter le pli à la maîtresse de maison.

En fin de matinée, La jeune Mei avait prit son courage à deux mains afin d'aller rencontrer cette Dame si généreuse dont la proposition l'avait flattée au plus haut point. Ne sachant guère quelle tenue conviendrait à cette première entrevue, elle opta finalement pour une robe couleur pêche et décora son chignon d'une petite fleur des champs.

En cours de route, elle demanda son chemin à un aimable marchand qui pointa aussitôt de l'index, l'imposant domaine d'Oksana se découpant à l'horizon. Le remerciant vivement, elle continua sa route, le cœur battant d'aller pour la première fois depuis son arrivée Au Royaume De France, dans la demeure d'une Dame appartenant à la haute sphère de la société.

Lorsque Mei franchit l'immense portail d'entrée, elle sentit ses jambes fléchir sous l'angoisse et manqua de trébucher, mais inspira un grand coup afin que son habituel sang-froid reprenne ses esprits. La jouvencelle frappa deux grand coups à la porte et récita intérieurement ce qu'elle allait dire au Majordome ...

Quelle histoire entre ses maîtres... Eusèbe n'en revenait toujours pas lorsqu'il se dirigea vers la porte. La Vicomtesse attendait effectivement quelqu'un.

Réflexion faite, quelqu'une.

Bien le bonjour mademoiselle.

C'est un homme, visiblement le majordome des lieux, qui ouvrit à la jeune fille quelques secondes seulement après qu'elle ai toqué. Elle lui sourit aimablement et dit d'une voix vive et claire :

" Bien le Bonjour Sir. Je suis Demoiselle Mei Lan. Votre maitresse m'a généreusement invité à sa demeure et me voici donc afin d'honorer son invitation et lui offrir, si possible, mes services. "

Pour toute preuve de ses dires, Mei montra au Majordome la dernière missive que lui avait envoyé Dame Oksana.

Oksana fut averti qu'une visiteuse venait d'arriver. Se doutant de qui il s'agissait, elle s'empressa d'aller l'accueillir.

Bonjour dame. Je suppose que vous êtes Mei_Lan. Je suis honorée que vous ayez accepté ma proposition et que vous vous soyez déplacée si rapidement. Bienvenue chez nous, et, je l'espère, chez vous. Si vous le désirez, nous allons passer au petit salon pour bavarder plus tranquillement.

Après la brève entrevue avec le Majordome de la demeure, Mei se trouva nez à nez avec la maîtresse des lieux. Elle lui sourit poliment et s'inclina gracieusement, à la manière des femmes de son pays.

" Bonjour Dame. Je suis toute aussi honorée d'être accueillie chez Vous, et espère sincèrement que cette entrevue ne sera pas la dernière ! "

Ne sachant trop où aller, Mei suivit Dame Oksana dans un dédale somptueux de salles et corridors, composant la demeure. Le salon n'était plus trop loin, le jeune femme pria pour ne pas décevoir la maîtresse lors de leur conversation. On ne sait jamais, les gaffes glissaient parfois de la bouche de Mei avant même qu'elle ne s'en rende compte ...

Les deux femmes arrivèrent au salon. Oksana fit signe à la nouvelle arrivée de s'installer confortablement. Elle prit place en face d'elle et la regarda en souriant.

- Je vais vous faire visiter la demeure si vous le désirez, puis vous présenter les personnes qui vivent ici. En ce moment, notre sommelier est en voyage. Il me semble que vous le connaissez déjà, il s'agit de messire Gab.
Vous avez déjà rencontré Eusèbe, qui vous a accueilli. Il y a également Marie, jeune femme à tout faire et Coyuna, la maitre-queue, qui s'occupe particulièrement des cérémonies et qui supervise un peu.

Comme je vous l'ai dit par courrier, je recherche des personnes polyvalentes pour aider à l'entretien du domaine, en échange de quoi je vous offre mon soutien et ma protection, le gite et le couvert.
Si vous acceptez, vous serez ici chez vous. Des appartements vous seront alloués spécifiquement, dans l'aile des employés de maison.

En ce qui concerne votre travail, tout dépendra de vos capacités et de vos envies. J'aime les personnes polyvalentes parce que cela permet de ne pas faire toujours la même chose et de s'enliser dans la monotonie. De plus, si l'un d'entre vous est absent pour une raison ou une autre, il est toujours agréable de savoir que quelqu'un peut le remplacer sans aucun problème.

Je souhaiterais donc que vous sachiez aussi bien écrire un courrier, que faire la cuisine, un peu de couture, ou que vous puissiez m'accompagner dans certains de mes déplacements.

Je vous laisse réfléchir à ce que vous souhaitez et je vais demander à dame Coyuna qu'elle vous fasse visiter les lieux.

Ce-faisant, elle se leva et appela Coyuna afin de les présenter et de l'inviter à faire faire le tour du domaine à la nouvelle arrivée.

Maitre queux de choc Nombre de messages : 307 Date d'inscription : 13/12/2008

Coyuna occupée a rendre les appartements de messire Napo propre pour son voyage, n'avait pas entendu sa maitresse l'apeller, Oksana l'apella une dernière fois et Coyuna sortit enfin de la chambre, elle s'excusa auprés de sa maitresse d'un signe de tête. Puis descendit les escaliers pour rejoindre le hall. Elle y trouva une jeune femme discutant avec la maistresse de maison, elle le rejoint et tu voix gênée demanda ce qu'elle pouvait faire pour satisfaire Oksana.

Pardonnez-moi je n'avais pas entendu apellé.
En quoi puis-je vous être utile maîtresse?

Coyuna arriva en courant, comme à son habitude. Elle était vraiment l'exact contraire de Marie : autant l'une était rapide, autant l'autre était molle. Autant la première savait anticiper et se débrouiller seule, autant il fallait tout expliquer plusieurs fois à la seconde, et sans aucune certitude de l'aboutissement de la tâche demandée.

- Coyuna, je vous présente Mei_Lan. Dame Mei_Lan, voici Coyuna, ma maitre-queue. Mei_Lan envisage de rejoindre notre maisonnée afin de vous aider dans les nombreuses taches que je vous demande. J'envisage également de la prendre comme dame de compagnie si cela lui sied.
En attendant qu'elle prenne sa décision, je désirerais que vous lui fassiez visiter le domaine s'il vous plait.
Je vous laisse faire plus ample connaissance, et je me retire dans mes appartements en attendant que vous ayez terminé.
Dame Mei_Lan, n'hésitez pas à poser toutes les questions que vous jugerez opportunes. Vous me donnerez votre réponse dès que vous serez décidée. A plus tard.

Maitre queux de choc Nombre de messages : 307 Date d'inscription : 13/12/2008

Coyuna sourit a sa maistresse et s'incline légèrement avec respect devant la demoiselle.

Enchantée dame!

Puis se retourne vers sa maistresse et lui glisse quelques mots avant qu'elle ne quitte la pièce.

Avec grand plaisir, dois-je demander aux domestiques de s'occuper d'une chambre pour dame Mei-lan, le temps de son séjour?

" J'aimerais beaucoup agir avec polyvalence également. Je trouve que c'est un moyen pratique et avantageux de s'épanouir dans plusieurs domaines. Je sais aussi bien faire la cuisine, que nettoyer les sols, agrémenter un jardin ou coudre vos robes. En espérant que mon travail ne vous décevra jamais, je vous promets de toujours faire de mon mieux, dans l'optique de vous satisfaire à vous et à votre Maisonnée. "

Elle sourit docilement à Dame Oksana, les mains croisées devant elle et le regard pétillant. Mei s'inclina à l'arrivée d'une demoiselle qui allait lui faire visiter le domaine. Toute excitée par ce qui lui attendait, Mei savait cependant contenir sa joie et se contenta d'adresser un regard amical à Coyuna, ainsi que sa maitresse l'avait présenté.

" Enchantée également. J'attend avec impatience de me mettre à l'ouvrage, ce domaine me donne tant envie de satisfaire ses occupants! et puis il est absolument splendide "

Et bien madame, je suis contente que la demeure vous plaise. Dame Coyuna vous montrera les jardins, et l'ensemble du domaine si vous le désirez. Vous êtes ici chez vous désormais.

Oui dame Coyuna, vous pourrez préparer une chambre pour elle près de la votre. Puis nous organiserons une aile de la demeure qui vous sera entièrement dédiée afin que vous ayez plus de latitude.

Citation :: Vous êtes ici chez vous désormais.

Cette phrase résonnait dans la tête de Mei comme une douce mélodie qui la rendait incroyablement sereine. Pour la première fois de sa vie, le jeune fille se sentit utile, elle pensait vraiment être quelqu'un , et ça cela n'a pas de prix. Cela ne valait même pas les appartement probablement trop beaux pour elle, qu'allait lui réserver la maitresse des lieux. Mei se figurait son possible futur entre ses quatre mur ce qui l'emplit de satisfaction. Elle se ferait digne des tâches qu'on lui confirait, saurait aider sa maitresse à tout moment, se rendrait indispensable à la vie de la Demeure par le soutien et le travail qu'elle fournirait.

La jeune fille regarda Coyuna amicalement et lui chuchota discrètement :

" Je vous aiderai à préparer la chambre qui m'ai dévolue, afin que vous ne soyez pas trop dérangée de mon arrivée ici! En tout les cas, je souhaite sincèrement que nous nous entendions bien sous ce même toit! Wink

"

Avant de suivre Coyuna vers ses appartements, Mei fit une révérence des plus gracieuse à Oksana et lui sourit gaiement, les joues rosit par l'exitation et le bonheur que suscitaient cette aventure

Maitre queux de choc Nombre de messages : 307 Date d'inscription : 13/12/2008

Coyuna se retira un peu en arrière les laissant finir leur discussion, elle avait eu réponse à sa question. La jeune demoiselle avait un visage rougit, est-ce de la timidité, de l'appréhension, qui sais, Coyuna connaissait cette expression dans les yeux de la demoiselle quand elle se pencha vers elle pour lui chuchoter quelques mots. Coyuna lui sourit, se pencha à son tour et lui murmura :

Ne vous en faites pas, je ne suis pas tellement occupée, votre venue apporte un peu d'animation dans la demeure.
Je souhaite qu'on s'entendent aussi, nous pourrons bavarder dans l'aile du personnel pendant que je vous conduit à votre chambre.

Un léger sourire et elle l'invita à la suivre après avoir salué sa maistresse d'un signe de tête et d'une petite révérence.

Si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrez où déposer vos affaires. Ensuite je vous ferais visiter le reste de la demeure, les jardins y sont splendude en cette saison, j'espère que vous apprécierez les délicats parfums de diverses fleurs.

Maitre queux de choc Nombre de messages : 307 Date d'inscription : 13/12/2008

Suite

Citation :: Mon cher ami,

Puis-je me permettre de vous appeler ainsi ?

J'ai l'honneur de vous souhaiter la bienvenue en notre duché de Champagne. Notre prévost m'a fait mander afin de m'informer de votre arrivée à Compiègne.

J'espère qu'il ne vous a pas trop importuné, n'étant point au courant de votre venue, moi-même étant trop occupée dans mon campement pour penser à le prévenir.

Je lui ai fait parvenir missive afin de me porter entièrement garante de vous. En effet, j'ai reçu l'ordre de tirer à vu sur tout étranger tentant de s'infiltrer dans notre ville de Compiègne et nos douanes redoublent de prudence en ces temps toujours troublés.

Mais je vous raconte ma vie et faillis à mes devoirs d'hôtesse.

Vous pouvez venir vous reposer en ma demeure si vous le désirez, des appartements ont été préparés à votre attention. [https://oksana.niceboard.com/les-salles-publiques-f31/le-hall-d-accueil-t2-105.htm]

Respectueusement,

Oksana de Floret
Vicomtesse de Bourmont
Baronne de Romilly

Visiteur Nombre de messages : 46 Date d'inscription : 05/08/2009

Après avoir récupéré ses dernières tapisseries, Jrag avait pris la route, passant par la bourgogne, la belle ville de Nevers, puis la Champagne, ses collines, sentant presque ses odeurs de bulles aromatisées au raisin dont il raffolait tant, et c'est au petit matin qu'il avait atteint Compiègne.

Compiègne, ville qu'il avait eu le temps de visiter à plusieurs reprises, et dont les principales constructions lui étaient familières... Remparts, Eglise, Hospices... Il y avait déjà passé bien du temps, dans les prairies avoisinantes, à chasse de l'artésien, ou dans un lit, enrubanné de bandages, après s'être fait chassé par de l'artésien... Aussi ne fut-il pas surpris en voyant la ville pleine de soldat, bien qu'il s'y attendait..

Allant assouvir sa soif, et se reposer de son arrivée, devant une bonne chope dans un établissement de boisson de la cité, il se demandait comment il allait pouvoir joindre la Vicomtesse de Bourmont, lorsqu'un homme vint lui tendre un courier, de la part de la dame justement, l'invitant à se rendre en sa demeure.

Il arriva donc après une petite marche devant la grille, et s'annonca auprès des gardes se tenant à l'entrée.

Je suis Jrag de Marigny, je viens sur invitation de la Vicomtesse de Bourmont.

Le garde l'observa un instant, puis l'accompagna jusque dans un salon, où il le laissa pour retourner à la porte.

S'asseyant dans un fauteuil, le Montluconnais attendit patiemment, attendant que quelqu'un vienne le chercher.

Prévenue de l'arrivée de son hôte, la vicomtesse s'assura avant tout auprès de sa maitre-queue que l'appartement qu'elle avait fait préparer pour son invité était prêt à l'accueillir et qu'il pourrait s'y reposer.

Elle envoya un des gardes chercher les bagages de son homologue Bourbonnais et le somma de les monter dans sa chambre avec moult délicatesse afin qu'il puisse en disposer. Les gardes étaient dévoués et fidèles mais quelquefois un peu bourru. A priori, rien de délicat ne devrait se trouver dans les bagages d'un homme, les tapis qu'il lui amenaient n'étaient pas fragiles, mais savait-on jamais. Quoi qu'il en était, il était toujours préférable de prendre soin des affaires d'autrui.

Elle réajusta sa robe, remit quelque ordre dans ses mèches rebelles, et descendit rejoindre son invité, non sans avoir commandé boissons et gâteaux en cuisine auparavant.

- Bonjour cher ami. Je suis fort aise de vous voir ici. J'espère que votre voyage s'est déroulé sans encombres, et m'excuse une fois encore de l'empressement de notre prévost à votre égard. Tout est de ma faute, j'avais omis de lui signaler votre arrivée.
Désirez-vous prendre un verre ?

Visiteur Nombre de messages : 46 Date d'inscription : 05/08/2009

Après une courte attente pendant laquelle il observait la décoration du salon, se disant justement qu'une tapisserie ou deux seraient du plus bel effet (parce que cela faisait quand même quatre mois qu'il essayait de refourguer un peu partout ses tapisseries) , il entendit la Dame de Floret arriver, et se leva pour la saluer.

Il ne l'avait rencontré qu'au cabinet des finances, rapidement, par-ci par-là, au détour d'un couloir, d'une discussion d'un intérêt économique quelconque, mais avait toujours su apprécier chez elle une certaine élégance et un savoir vivre, chose qu'il était de plus en plus rare d'observer.

Il s'observa alors lui-même d'un coup d'oeil rapide, chose qu'il n'avait pas encore pensé à faire, et remarqua que ses vêtements étaient, comment dire, légèrement poussiéreux, des nombreuses lieues qu'il avait du parcourir avec sa cargaison.

Un brin honteux, tout en sachant que son hôtesse saurait faire fi de ce genre de considérations bassement matérielles, il sourit avant de lui répondre.

Je suis moi-même enchanté de vous revoir. Ce n'est, va-t-on dire, pas la première fois que je passe par Compiègne, charmante ville, s'il en est, mais quelque peu riche en soldats. Heureusement, le laissé passer que vous m'avez fait obtenir a donné toute satisfaction à votre connétable.

Je vous remercie aussi d'ores et déjà de votre accueil, je me doute que vous êtes particulièrement occupée ces temps-ci, j'apprécie donc doublement le temps que vous m'accordez.

Puis elle lui proposa de prendre un verre, chose qu'il ne pouvait - et ne voulait - en tout état de cause refuser, étant définitivement convaincu que les taverniers ont cette mauvaise manie de servir leur plus mauvaise boisson aux étrangers de passage...

Un verre ? Je m'en ferai un grand plaisir, volontiers.

Mais dites moi, comment se passe votre chasse aux artésiens, ces derniers temps ?

Elle haussa les yeux au mot "artésiens".

- Oh ! Malheureusement, elle n'est pas aussi riche que ce que je l'espérais je dois dire. Les bougres sont légèrement plus malins que ce qu'ils paraissent et ne se montrent que peu, ou bien déguisés. Mais je ne désespère pas et les signalements redoublent de jour en jour. Je pense tout de même qu'ils gardent leurs distances. Mes hommes sont prêts et surtout impatients et je ne doute pas de l'issue d'une confrontation.

Mais assez. Vous n'êtes pas ici pour réentendre une histoire que vous ne connaissez que trop bien pour y avoir vous-même participé. La Champagne vous en est d'ailleurs toujours reconnaissante.

J'espère que le transport des tapisseries n'a pas été trop difficile à organiser et que cela n'a pas trop encombré vos malles. A ce propos, je me suis permise de les faire monter dans vos appartements, afin de ne point vous fatiguer davantage. Je suis prête à les voir quand vous voulez.

Ce disant, elle lui servit à boire et lui tendit les petits fours sortis tout droit de la cuisine, et encore à peine tiède.

Visiteur Nombre de messages : 46 Date d'inscription : 05/08/2009

Reconnaissante ? Oui, peut-être... Cela dit, c'est la reconnaissance de mes proches et mes amis qui nous touche bien davantage que ces reconnaissances politiques qui sont bien vite oubliées d'un mandat à l'autre, et ne subsistent que dans de vagues traités officiels. Les amis et gens découverts à cette occasion valent bien plus que ça, mais vous devez vous en douter.

A y repenser, cela lui semblait déjà bien loin, toute cette affaire...
Il la laissa remplir son verre et le porta à ses lèvres en souriant

A votre invitation !

Puis, après avoir bu une gorgée et saisit un petit four, il ajouta

En tout cas, vous ne manquez pas à vos devoirs, le service est admirable. (faut toujours un peu flater l'hôte pour espérer se faire réinviter....)

Quant aux tapisseries, je suis disposé à vous les montrer dès à présent, si vous êtes d'accord. Je pense que le grand air leur a fait du bien. D'aucuns disent, à la manufacture où elle ont été fabriquées, qu'elles sont faites pour être transportées, aussi, un voyage ne peut guère les abimer.

Il savait bien qu'il faisait de la réclame pour ses tapisseries depuis plusieurs mois, et la pauvre vicomtesse devait par moment trouver cela bien épuisant...

Enfin, visiblement, je ne vous ait pas encore suffisement fatiguée avec mes tapisseries. J'en parle beaucoup, comme vous avez du l'entendre à l'assemblée des CAC, aussi, n'hésitez pas à m'en faire la remarque.

Oksana sourit à l'évocation des tapisseries dont le surintendant était si fier.

Oh, mais vous ne fatiguez pas du tout, bien au contraire. Vous avez aiguisé ma curiosité et je suis ouverte à toute nouveauté. De fait, je serais très heureuse d'acquérir une ou deux de vos merveilles, à défaut de pouvoir former des fileuses à cette intention. Je suis certaine qu'elles trouveront leur place en ces murs dans une salle ou l'autre. Avec un peu de chance également, cela vous ouvrira les portes d'une clientèle qui semble vous faire défaut pour l'heure. Croyez que si je suis satisfaite, ce dont je ne doute absolument pas, je n'hésiterais point à parler de vous autour de moi.

Ce disant, elle leva son verre à la santé de son hôte, et surtout ses tapis, avant d'étancher sa soif.

Elle plongea dans ses pensées alors qu'il trinquait avec elle et refréna un fou-rire en plongeant sa tête dans son verre, à l'idée que c'était la première personne depuis fort longtemps qu'elle n'invitait pas pour visiter sa salle d'auscultation et tester quelque appareil. Etait-ce le signe d'une quelconque évolution de ses relations avec les hommes ou un simple hasard sans aucune conséquence ?

Visiteur Nombre de messages : 46 Date d'inscription : 05/08/2009

Parfait, elle ne semblait pas lassée de ces tapisseries. Déjà un bon point.

Oui, effectivement, on peut dire que le marché s'éssoufle un peu, mais bon, le fait est qu'effectivement, au nord, les Flandres produisent également de magnifiques pièces, ce qui rend leur exportation moins onéreuse par ici.

Il marque un temps de pause avant d'ajouter, sourire en coin

De même que l'Artois, mais bon...

La Vicomtesse pris alors une gorgée, et le bourbonnais sembla percevoir comme un pointe d'amusement dans son regard. Lui n'avait guère eu beaucoup l'occasion de voyager ces derniers temps, aussi une telle occasion de rendre visite au clan des champenoises - comme il aimait à les nommer en son fort intérieur, et par là même faire plus ample connaissance avec son interlocutrice - une des choses qu'il espérait aussi, constituait donc une véritable aubaine.

Egaré durant ce bref instant, il revint à la discussion, en regardant autour de lui. "Mince, ces tapisseries, où était-elles donc ? Ah elle avait dit qu'elle les avait fait monter. Oui, mais où était-donc cet appartement ? Ah, zut..."

Il joua un instant la montre, ne sachant trop comment réagir, et bu encore une gorgée de son précieux liquide avant de tenter une diversion.

D'ailleurs, peut-être abusé-je, mais, si vous le permettez, pourrais-je faire une petite observation de vos jardins. Rien d'intrusif, rassurez-vous, mais il s'avère qu'avec mon frère, et mes cousins, nous avons fait batir un hostel "Marigny", dont les jardins sont encore en friche. Peut-être pourrais-je piocher quelque idée en observant les votres ? J'ai cru les apercevoir en venant, de loin.

Mais bien entendu, une fois que nous aurons observé ces tapisseries. A ce propos, vous avez bien dit qu'elles étaient en haut, n'est ce pas ?

Le tout accompagné d'un sourire qu'il espérait des plus convaincant, il jugea sa petite pirouette bien orchestrée, et se tut afin de laisser la Dame prendre la parole.

Son invité était d'une fort agréable compagnie, arborant des sujets divers et variés, s'intéressant tant à l'art tissé qu'à l'art floral. Cela changeait des conversations militaires de ces derniers mois, et surtout de sa solitude.

Nous pouvons aller voir vos tapisseries si vous le désirez, oui. Ainsi, je vous montrerais les appartements qui seront vôtres pour tout le temps que vous désirez et vous pourrez vous installer et prendre vos aises. A moins que vous ne désiriez déballer vos affaires plus tard et qu'une promenade dans le parc vous sied davantage pour l'heure.

Elle s'arrêta un court instant avant de reprendre :

Je vous laisse maitre de notre journée, ayant prévenu les lieutenants de mon armée qu'ils pourraient me faire mander ici en cas d'urgence. Un peu de détente ne me fera pas de mal. Le campement a beau être confortable et l'ambiance détendue, il n'en reste pas moins que nous restons sur nos gardes en permanence et qu'une certaine tension est permanente.

Elle se leva afin de l'emmener dans les appartements que Mei_Lan et Coyuna avaient du préparer pendant que son hôte bavardait en sa compagnie.